Dakar (Sénégal) - Wen-Kuni Ceant, chercheuse Fulbright en santé publique au Sénégal, a mis sur pied à l’Institut mère-enfant de Kaolack (200 km de Dakar) un système d’assurance-maladie qui, dans l’objectif de réduire les disparités dans l’accès aux structures sanitaires de base, a déjà enrôlé plus de 100 personnes.
« On a mis en place un nouveau système de prépaiement avec des experts de l’Institut Mère-Enfant de Kaolack (IMEK) en vue d’affiner et de développer un modèle facilitant l’accès aux soins de qualité », a fait savoir Wen-Kuni Ceant.
L’universitaire américaine animait jeudi, au Centre de recherche ouest-africain (WARC), une conférence de restitution ayant pour thème « Les infrastructures sanitaires sénégalaises et le système d’assurance-maladie : défis et avantages au passage du service gratuit au système de prépaiement. »
Si l’on en croit Wen-Kuni Ceant, l’assurance-maladie présente deux avantages principaux : « la hausse de la fréquentation des structures sanitaires par les personnes pauvres et la solidarité dans la prise en charge des soins. »
Au Sénégal, il y a une forte concentration des infrastructures sanitaires à Dakar et ses environs. A Kaolack, l’IMEK cible à terme 10 000 membres potentiels qui devront cotiser annuellement 10 000 FCFA afin de bénéficier de soins.
Pour vulgariser le projet, Médina Baye, Léona, Sam et Ndorong, des quartiers de Kaolack, ont été sillonnés par l’équipe de l’IMEK qui propose, entre autres, une « réduction de 20% sur les médicaments, les analyses, les radiographies et les échographies. »