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Vers une implication des magistrats dans la lutte contre le terrorisme
Publié le mercredi 25 avril 2018  |  Setal.net
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© Autre presse par DR
Réseau africain francophone de formation judiciaire (Rafj)
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Le Réseau africain francophone de formation judiciaire (Rafj) veut aussi apporter une réponse judiciaire à la lutte contre la criminalité organisée et le terrorisme, qui était jusqu’ici l’affaire des forces de défense et de sécurité. C’est dans ce cadre qu’il avait programmé en 2014, la conception et l'élaboration de modules destinés aux écoles membres du réseau et visant à doter les formateurs d'outils de lutte contre le fléau. Il s’agit d'un programme plus global intitulé «Modules unifiés de formation en matière de lutte contre la criminalité organisée et le terrorisme» (Mufcot). Ainsi, un premier atelier régional de sensibilisation et d'élaboration des Syllabi des différentes infractions ciblées a été tenu. Et dans le prolongement de cette rencontre, il a été élaboré par un groupe d'experts un module sur le terrorisme qui a donné lieu à des travaux d'écriture sur la base d'une approche pédagogique partagée. Un module dont la session régionale de validation s’est tenue, ce mardi 24 avril 2018, à Dakar, en vue de son intégration dans le curriculum de formation des auditeurs de justice.

Venu présider la cérémonie d’ouverture des travaux de cette rencontre de deux jours (24 et 25 avril), le Garde des Sceaux, ministre de la Justice, Ismaïla Madior Fall, a soutenu que ce module est venu à son heure car, il permettra d’impliquer la justice. «Il s’agit ici d’envisager la réponse judiciaire parce que, les auteurs d’acte terroriste doivent faire l’objet d’enquête, de poursuite, de jugement. Et tout cela doit se faire dans le respect des standards du droit mais aussi dans le respect des droits humains. C’est pourquoi, ce module vient à son heure. Car, il permet de donner des outils à des Magistrats qui sont dans des pays différents mais qui sont dans une même zone géographique. Et il était important que, face à ce phénomène, qu’ils aient des instruments juridiques-judiciaires pour pouvoir enquêter, instruire et poursuivre les actes de terrorisme et faire des jugements qui respectent les standards internationaux», a-t-il noté.

Il ajoute : «ce module est aussi important parce qu’il permet d’uniformiser la réponse judiciaire. Car, pendant longtemps, on avait quelques contrastes, quelques différences entre les Etats. Ce qui faisait d’ailleurs que la collaboration judiciaire, l’entraide judiciaire pouvait être relativement complexe. Mais, avec ce module, les Magistrats seront, à peu près, au même niveau de compréhension, auront les mêmes outils et la collaboration sera plus facile et plus efficace pour faire face au terrorisme».

La rencontre qui a regroupé des participants venus du Bénin, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, de la Guinée Conakry, de la Guinée Bissau, du Mali, du Niger, du Sénégal, du Tchad et du Togo, a pour objectif de mettre à la disposition de la sous-région, qui se trouve en proie à la menace terroriste, des magistrats préparés depuis leur formation initiale au maniement des instruments juridiques mis en place pour lutter efficacement contre le phénomène.Elle vise aussi, outre l’acquisition de capacités par les auditeurs de justice relatives aux techniques judiciaires, à développer la culture de management des interventions coordonnées des acteurs de la chaîne pénale, notamment la coopération entre enquêteurs et magistrats. En définitive, il s’agit d'assurer une intervention judiciaire plus efficace dans la lutte contre le terrorisme et de promouvoir la coopération et l'entraide internationale au niveau de la sous-région.
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