Omar YOUM, ministre de l’aménagement du territoire et des collectivités locales : « Les Aires marines protégées ont sensiblement combattu la perte de biodiversité »
Le ministre de l’Aménagement du territoire et des Collectivités locales, Omar Youm, a déclaré que les Aires marines protégées, créées il y a une dizaine d’années ont participé à l’inversion de la tendance de perte de biodiversité marine et côtière. Il s’exprimait, au nom du ministre de l’Environnement, à l’ouverture de la cinquième Assemblée générale du Réseau d’aires marines protégées en Afrique de l’Ouest.
Le Sénégal, à l’instar des autres pays ouest-africains, a procédé à la création de 5 Aires marines protégées à Bamboung, Joal, Saint-Louis, Abéné et Kayar. Selon le ministre de l’Aménagement du territoire et des Collectivités locales, ce réseau participe activement à la lutte contre la perte grandissante de la biodiversité constatée, notamment à la faveur des changements climatiques et de l’action de l’homme. Omar Youm s’est, en outre, félicité des efforts consentis par notre pays dans le cadre de la conservation de la biodiversité marine et côtière, comme en atteste la création de la Direction des aires marines communautaires protégées (Damcp) au sein du ministère de l’Environnement et du Développement durable. Une situation qui s’explique par le rôle avant-gardiste joué sur l’échiquier international par le Sénégal pour une gestion durable de l’environnement et des ressources naturelles en faveur des communautés de base.
Cette volonté de l’Etat du Sénégal de placer les communautés au cœur du processus de développement est confortée, de l’avis de Omar Youm, par l’ambition du chef de l’Etat de promouvoir la responsabilisation des acteurs dans l’acte 3 de la décentralisation.
Abondant dans le même sens, le président sortant du Rampao, le colonel Ousmane Kane, a insisté sur l’urgence de trouver une autonomie financière dans un contexte international marqué par la rareté des ressources. C’est sans doute l’un des défis majeurs à relever avec l’implication attendue de toutes les parties prenantes. L’idée, a poursuivi M. Kane, est de trouver des mécanismes de financement durable dans le cadre de la préservation de la biodiversité.
Quant à la directrice de la Fédération internationale du banc d’Arguin (Fiba), Sylvie Goyet, elle a mis l’accent sur la nécessité de démontrer les valeurs véhiculées par les aires marines protégées en ce qu’elles ont un intérêt économique, social et même sociétal pour toutes les populations polarisées. Ces Amp ont permis une meilleure conservation des ressources halieutiques de même qu’une bonne reproduction d’espèces nobles comme le mérou. Le réseau que le Rampao a mis en place s’est agrandi au point de compter 26 Amp membres à ce jour, réparties dans 5 des 7 pays du Programme régional de conservation marine et côtière en Afrique de l’Ouest (Prcm).
Partenariat avec Ecofund pour la protection de l’environnement
En marge des travaux sur la préservation des Aires marines protégées (Amp), le nouveau président du Rampao, Aboubacar Oularé, a signé une convention de partenariat avec la communauté d’Ecofund. Selon Markus Faschina, président d’Ecofund, ce partenariat sera bénéfique aux communautés des 7 pays de l’espace Prcm.
A ce jour, informe Anneline Grenouille, point focal d’Ecofund dans le nord du pays, « il ne subsiste qu’une cinquantaine d’individus sur des milliers d’hectares de la réserve de biosphère du Ferlo. Pour nous, il s’agit donc de sauver la plus grande tortue terrestre continentale ».