Cartographie des écoles coraniques: Touba et Dakar comptent 311 657 talibés pour 2 038 daara

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Publié le lundi 23 avril 2018 | Enquête Plus

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Daara

A l’occasion de la présentation de son programme pour les talibés, dénommé ‘’Khitma’’, l’Organisation non gouvernemental Global solidarity a présenté hier les résultats de son étude sur la cartographie des écoles coraniques de Touba et de Dakar.

On en sait un peu plus sur la situation des enfants talibés dans la ville sainte de Touba et dans la région de Dakar. Au cours de la présentation de son programme pour les talibés, dénommé ‘’Khitma’’, l’ONG Global solidarity initiative (GSI) a livré les résultats de son étude portant sur la cartographie de la mendicité et des écoles coraniques à Touba et à Dakar.

Dans la ville sainte, 1 524 écoles coraniques ont été répertoriées. Parmi celles-ci, il y a 116 daara qui pratiquent la mendicité pour un total de 127 822 enfants talibés. La région de Dakar n’est pas en reste avec 1 922 daara recensées pour un effectif de 183 835 enfants talibés. Soit 104 529 garçons (57%) contre 79 306 filles (43%). Parmi ces daara dans la région de Dakar, 515 établissements sont concernés par la mendicité. Et c’est Pikine qui arrive en tête du peloton des départements avec 80 174 talibés en pension dans 827 daara.

Dans sa mission d’‘’assistance des couches vulnérables, l’Ong Global solidary initiative a décliné sa vision sur la problématique de la mendicité à travers le mot ‘’CARTE’’ : C comme cartographie qui vise l’établissement d’une base de données fiables et actualisée sur les daara et enfants talibés dans le pays. A comme ‘’Assistance’’ des daara en ressources financières. Là-dessus, les efforts de l’Etat ont été reconnus, mais sont jugés insuffisants par rapport à la demande.

R comme régulation. Il s’agit de rendre effective la volonté de l’Etat de retirer les enfants de la rue, d’assainir ce milieu et de mieux encadrer les écoles coraniques, d’accompagner les maîtres coraniques de bonne foi. T comme ‘’Temporalité’’ ; sur ce point, il s’agit d’inscrire dans la durée les actions et les interventions étatiques et non étatiques en faveur des enfants talibés dans la durée ; que l’on ne s’arrête pas à des initiatives tape-à-l’œil. Enfin, ‘’E’’ comme ‘’Evaluation’’.

Pour réussir à relever les défis de la problématique des daara et de la mendicité inhérente, l’Ong GSI opte pour une démarche qui consiste à aller vers les populations, à l’implication des maîtres coraniques dans la gestion de la problématique des enfants talibés. Cette approche participative a permis de détecter trois niveaux de problèmes : le manque d’alimentation et de nutrition de qualité dans les daara, l’absence de services de santé dans ces écoles et l’inadéquation des locaux qui répondent aux normes d’une école.

Après avoir identifié ces problèmes, la création des cantines scolaires sur la base de ressources communautaires a été expérimentée dans la ville sainte de Touba. Dans le domaine sanitaire, un plaidoyer a été fait pour l’enrôlement des enfants talibés dans le programme de la Couverture maladie universelle.

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