Le directeur adjoint de la Fondation Bill et Melinda Gates, chargé du paludisme, Docteur Bruno Moonen, a donné le Sénégal en exemple, dans la sous-région et en Afrique de manière générale, pour ses efforts consentis dans la lutte contre cette pandémie.
"Surtout, lorsqu’on met toutes les interventions clés en place et, principalement, pour ce qui est des stratégies pour faire reculer le paludisme dans un pays", a-t-il dit, vendredi, en marge d’une visite de travail d’une équipe de la Fondation au Service de lutte antipaludique de Thiès (SLAP).
Une forte délégation de la Fondation Bill et Melinda Gates a visité le SLAP qui est un site d’étude de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) et de l’Université Harvard de Boston. Le SLAP est dirigé depuis 20 ans par le Professeur Daouda Ndiaye, Chef du Service de la Parasitologie à l’UCAD.
Cette équipe a tenu jeudi, une journée de travail avec des membres du ministère de la Santé et de l’Action sociale, de Programmes nationaux de lutte contre le paludisme africain, de l’Université Harvard de Boston, l’Organisation mondiale de la santé (OMS), de l’USAID/PMI, de CDC/Atlanta, du PATH/MACEPA.
"Nous sommes vraiment impressionnés par les efforts qui sont fait ici", a dit docteur Moonen, soulignant être tout autant "impressionné" par le fait qu’au nord du Sénégal le paludisme a presque disparu et, "hélas, c’est en ce moment que cela devient compliqué de chercher les derniers cas".
Néanmoins, a-t-il souligné, "cela en vaut la peine dès l’instant que le paludisme disparaît parce que cela donne l’impression que toutes les autres maladies connexes qu’on trouve dans les centres de santé ont disparu".
"Voilà pourquoi, nous sommes très satisfait de ce qui se fait ici au Sénégal", a confié docteur Moonen.
En outre, a-t-il indiqué, "le paludisme constitue un des plus grands problèmes en termes de mortalité chez les enfants et chez les femmes enceintes en Afrique", précisant que la vision de la Fondation est de voir "un monde où tous les êtres ont la possibilité d’avoir une vie saine".
Pour lui, au Sénégal, il est "louable de se rendre compte et de ne pas l’oublier, que la recherche est autant importante que la prise en charge des cas". "Le lien entre les deux est impressionnant", a fait observer le directeur adjoint.
"On sait que le futur de tout ce qui est recherche dans la lutte contre le paludisme se trouve ici en Afrique et principalement au Sénégal avec des chercheurs de la trempe du professeur Daouda Ndiaye qui est une fierté", a-t-il salué.
Pour sa part, le professeur Daouda Ndiaye a rappelé les objectifs de la mission de ces deux jours qui consistait à faire l’évaluation des résultats acquis sur le paludisme au Sénégal en vue de la mise à échelle de ces interventions aussi bien au niveau national que dans la sous-région africaine.
"L’objectif général était d’évaluer l’impact de la recherche sur la génomique épidémiologie du paludisme réalisée au Sénégal par le département de parasitologie de l’UCAD en collaboration avec le PNLP (programme national de lutte contre le paludisme) et voir les possibilités de sa mise à échelle au Sénégal et dans d’autres pays Africains, pour le contrôle et l’élimination du paludisme", a fait remarquer Pr Ndiaye.