La quasi-totalité des quotidiens parvenus samedi à l’APS, abordent en priorité l’actualité politique, notamment des réactions de certains leaders de l’opposition après le vote du projet de loi sur le parrainage des candidats à la présidentielle.
"Idy saisit la CEDEAO", titre le quotidien Enquête. L’ancien Premier ministre et leader du parti Rewmi déclare dans le journal : "l’institution judiciaire comme le parlement se sont prosternés devant l’Exécutif, ils ne sont plus dignes de ma confiance. Il y a déjà une décision de la CEDEAO contre l’Etat burkinabé sur cette matière".
Jugeant la loi sur le parrainage adoptée jeudi par l’Assemblée nationale, "Discriminatoire", Idrissa Seck a décidé de se concerter avec les autres leaders de l’opposition, en vue d’introduire un recours devant la cour de justice de la CEDEAO, pour faire annuler le vote, lit-on dans les colonnes d’Enquête.
Evoquant le même sujet, Sud Quotidien revient sur "l’internationalisation du combat de la loi sur le parrainage", et annonce à sa une : "Idy +traduit+ Macky devant la CEDEAO".
Après son interpellation lors des manifestations contre le vote du projet de loi sur le parrainage, le leader du parti Rewmi a tenu, vendredi, une conférence de presse pour "externaliser le combat en attaquant la loi sur le parrainage devant la cour de justice de la CEDEAO", avant d’appeler les leaders de l’opposition et la société civile, à une action commune, renseigne Sud quotidien.
"Idy prend le maquis", ironise Walfquotidien, qui lui aussi, revient sur la saisine de la cour de justice de la CEDEAO, pour inconstitutionnalité de la loi sur le parrainage. A ce propos, note le journal, il invoque la jurisprudence burkinabé pour attaquer devant cette juridiction sous régionale, la modification de la constitution qui stipule que tout candidat doit obligatoirement être électeur.
Idrissa Seck affirme que ces "violations constitutionnelles feront l’objet de procédure en déclaration d’inconstitutionnalité devant les juridictions sous régionales", rapporte Walfquotidien.
Le Quotidien quant à lui titre : "Idy gaze Macky", en illustrant sa Une des photos des deux leaders. Dans ses colonnes, lit-on, Idrissa Seck va ‘"attaquer l’article 57 du projet de réforme du code électoral" devant la CEDEAO.
"Idy et Gackou se défoulent sur Macky", barre la une de Vox Populi, qui prête la parole aux deux leaders de l’opposition, tous les deux arrêtés lors des manifestations du vote de la loi sur parrainage, puis relâchés.
Malick Gackou, a passé, 24 heures en détention au commissariat de Dakar, puis libéré peu après 18 heures, note le journal, soulignant que le leader du Grand Parti (GP) n’en a pas pourtant perdu de son verbe. Il est plus déterminé à faire face à Macky Sall qu’il accuse de l’avoir "pris en otage", indique Vox Populi.
Le même journal écrit que "le pouvoir jubile et l’APR clame que la démocratie sénégalaise a franchi une étape". Il rapporte les propos de la présidente du Conseil économique social et environnemental (CESE), Aminata Tall, en ses termes : "nous conforterons ainsi les efforts immenses entrepris depuis 2012 pour améliorer le quotidien des sénégalais, tout en édifiant les bases d’une économie forte, dynamique et solidaire car, le PSE est porteur de développement, de progrès et de justice sociale".
L’Observateur revient de son côté sur les mésaventures des leaders de la contestation à la police et titre : "Le Sall temps de l’opposition", avec comme illustration, les photos de Pape Diop, de Bokk Guis Guis, de Malick Gackou du GP et d’Idrissa Seck de Rewmi,
Pour sa part, L’AS s’intéresse à la radicalisation des enseignants qui continuent toujours leur mouvement de grève, malgré les ponctions salariales. "Le gouvernement entend recourir à l’arme ultime de la réquisition pour assurer la continuité des services", déclare le ministre de l’Education, rapporte l’AS qui affiche à sa une : "Serigne Mbaye Thiam brandit le bâton".
En solo, Le Soleil renseigne sur la visite du président Macky Sall en France pour indiquer que "La coopération Dakar-Paris (est) revisitée", un titre illustré par une poignée de mains des deux chefs d’Etats, sur le perron de l’Elysée devant la garde républicaine française.
"Nous avons eu un entretien avec le président Emmanuel Macron que je remercie au passage puisque j’étais en visite privée mais, il a pris le temps de me recevoir et nous avons pu faire le tour d’horizon de notre coopération bilatérale très dynamique", a déclaré Macky Sall dans les colonnes du quotidien gouvernemental.