Le réalisateur sénégalais As Thiam est décédé mardi à Paris des suites d’une maladie, a appris l’APS jeudi d’un communiqué signé de sa monteuse Agnès Contensou.
Le défunt, réalisateur et consultant en communication, sera inhumé au Sénégal, son pays de naissance, après une cérémonie prévue à Paris "dans la semaine", précise le communiqué sans plus de détails.
As Thiam est crédité d’une filmographie d’une dizaine de productions dont des séries documentaires TV, des films institutionnels et des films et documentaires programmés sur TV5, CFI et RFO.
Le court métrage "Le Sifflet" réalisé en 2004 est le plus connu de sa filmographie. Il consiste en une fiction interprétée par feu James Campbell (Samba) et Mame Ndoumbé Diop (Coumba), un couple de non-voyants, "une sorte de conte philosophique sur les relations entre homme-femme et l’exercice du pouvoir".
"Ils vivent dans la mendicité et tous les jours, ils se rendent en ville pour quêter. Un jour de grève des transports, ils sont obligés de tracer leur chemin à travers champs et soudain, ils découvrent un sifflet magique", peut-on lire dans une présentation du film.
"Le Sifflet", dont la monteuse est Agnés Consentou et la musique signée Wasis Diop, a reçu "le Tanit de bronze" au festival de Carthage en 2004, le prix du public au festival "Plein sud de Cozes", la mention spéciale jury des jeunes "Mondialita".
Il a été également primé au festival international du cinéma africain et latino-américain de Milan et au FESPACO, le Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou.
As Thiam a aussi réalisé une série de documentaires TV en 1994 et 1995, à savoir "Jeux et jouets des enfants africains", "L’édition en Afrique", "Léopold Senghor, de la négritude à l’universel".
Il a aussi produit "Tranches de Ville" en 1997-1998, "Lettre à Senghor" en 1998, "Rapper, c’est gagné", "Quarante ans de cinéma africain" en 1999 et "Les femmes dans le cinéma africain" en 2000. Il a été aussi instituteur pendant une dizaine d’années.