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Implantation usine chinoise de textile a Diamniadio: Les griefs des couturiers et créateurs
Publié le vendredi 20 avril 2018  |  Enquête Plus
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En conférence de presse hier à la Maison de la presse, les Couturiers et créateurs associés du Sénégal (Ccas) ont marqué leur désaccord quant à l’implantation d’une usine textile chinoise au Sénégal. Les raisons avancées sont nombreuses.

Le président Macky Sall était récemment au Rwanda. Une occasion qui a été saisie par le chef de l’Etat sénégalais pour visiter une usine textile que des Chinois ont implanté dans le pays de Paul Kagame. Le même modèle doit être reconduit au Sénégal, à Diamniadio, au mois de juin, a-t-on annoncé. Ce dont ne veut entendre parler la Fédération des couturiers, créateurs et tailleurs du Sénégal (Ccas).

Aujourd’hui, les Usa ne veulent plus des modèles chinois réalisés au Rwanda, d’après le Ccas dont les membres ont fait face à la presse, hier, à la Maison de la presse.

‘’Il y a un réel problème de santé publique, avec la mauvaise qualité des tissus utilisés qui est à l’origine de certaines allergies’’, a indiqué le coordonnateur des régions de Ccas, Talla Mbow. ‘’L’Etat devrait instaurer un système de contrôle des éléments constitutifs des tissus déversés par les Chinois, qui sont de mauvaises qualités, mais également lutter contre le piratage et la contrefaçon de nos modèles qu’opèrent, à grande échelle, les Chinois dans notre pays. Les Chinois sont connus mondialement pour leur expertise en contrefaçon’’, a-t-il rappelé. C’est l’une des raisons pour lesquelles ‘’les couturiers, créateurs et tailleurs du Sénégal n’accepteront jamais, pour quelque raison que ce soit, que l’avenir de leurs activités professionnelles soit hypothéqué par l’implantation d’une usine chinoise de textile dont les termes de la convention ne sont pas précisés’’, a prévenu Talla Mbow.

Ce dernier est ses collègues considèrent que ‘’l’implantation de cette usine chinoise à Diamniadio, dans des conditions et circonstances que nous (eux) ignorons totalement, est un frein à l’expansion de nos (leurs) activités et représente une grande menace à la profession de couturiers, de créateurs et de tailleurs dans ce pays’’, a déclaré Talla Mbow. Une menace qu’il ne prend pas à la légère.

‘’Les Chinois pillent nos modèles sans sourciller, imitent nos garnitures et nos broderies de manière frauduleuse’’, a-t-il regretté. Ce qui n’est pas sans conséquence. ‘’Beaucoup de brodeurs commencent à perdre leur travail’’, a-t-il prévenu. Pour cause, les femmes font plus recours aux broderies collées qu’à celles faites à la main. Et ce n’est pas que cela. D’après M. Mbow, ‘’pendant les fêtes de Korité et de Tabaski, les boubous deux-pièces sont imités par les Chinois et vendus sur le marché’’.

Aujourd’hui, la fédération des Ccas attend du président Sall ‘’des précisions sur les termes de l’accord signé avec les Chinois relatif à l’implantation à Diamniadio d’une usine chinoise de textile’’. Une demande formulée au moment où le ministère de la Formation professionnelle, de l’Apprentissage et de l’Artisanat a mis en place un comité de suivi pour la mise en place de ladite usine. Seulement, il n’y a pas de membres de Ccas dans ce comité. C’est pourquoi Talla Mbow et ses amis ‘’fustigent cette démarche solitaire du ministre, se démarquent catégoriquement du comité de suivi mis en place et ne reconnaissent pas les personnes cooptées en leur nom dans ce cadre’’.

BIGUE BOB
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