Dakar, And Jef / PADS Authentique (mouvance présidentielle) invite le gouvernement du Sénégal à initier des concertations avec l’ensemble des "forces vives" de la nation pour parvenir à "un véritable consensus national".
La formation politique dirigée par Landing Savané dit avoir discuté en interne du projet de loi instituant le parrainage et de la crise dans les secteurs de l’éducation et de la santé.
Dans cette perspective, elle invite le gouvernement "à initier des concertations avec l’ensemble des forces vives de la nation pour parvenir à un véritable consensus national", peut-on lire dans le communiqué publié à l’issue de la réunion de son secrétariat exécutif
Sur le parrainage, And Jef/PADS Authentique souligne que compte tenu des "enjeux géostratégiques de la découverte d’importantes ressources pétrolières et gazières dans nos côtes et eu égard de l’importance de la fonction présidentielle, il est de notre responsabilité à tous de faire barrage aux candidatures fantaisistes issues de lobbys obscurs".
Aussi son secrétariat exécutif dit-il saluer et appuyer "l’option prise par le gouvernement de soumettre le projet de loi instituant le parrainage à tous les candidats à l’élection présidentielle jusqu’ici réservé exclusivement aux candidatures indépendantes".
AJ/PADS demande donc au peuple de "refuser toute initiative visant à déstabiliser le pays et en appelle à la responsabilité des partis de l’opposition", en référence à la volonté des formations concernées de se mobiliser pour faire barrage à ce projet de loi.
Des partis de l’opposition et des segments de la société civile, se disant opposés à cette modification constitutionnelle induisant une modification du code électoral, promettent de se mobiliser à l’occasion pour barrer la voie à ce projet de loi.
Une plateforme a ainsi été lancée par 27 partis, mouvements, associations et organisations démocratiques et sociales, qui se disent décidés à faire barrage à ce qu’ils qualifient de "manipulations constitutionnelles et électorales".
Ils promettent, pour ce faire, un autre "23 juin", en référence à une date fondatrice du mouvement des "forces vives" de la nation dont la mobilisation avait empêché en 2011 le vote par l’Assemblée nationale de modifications constitutionnelles perçues par l’opinion comme relevant d’un processus de dévolution monarchique du pouvoir sous Abdoulaye Wade.
AJ/PADS juge qu’il n’est "pas tard de dialoguer pour un consensus fort et durable sur le processus électoral".
Concernant le secteur de l’éducation, le parti fait le constat que "la crise persiste et s’exacerbe malgré la proposition du gouvernement d’augmenter l’indemnité de logement des enseignants de 25%, l’appel solennel du chef de l’Etat aux syndicats d’enseignants de reprendre les cours et la médiation du Khalif général des Tidjanes".
Il demande en conséquence aux syndicats d’enseignants d’observer "une trêve tout en continuant à négocier avec le gouvernement pour sauver l’école dans l’intérêt supérieur de nos enfants", avant de saluer les "accords signés avec le SAMES puis avec l’intersyndicale +And Geuseum+ qui porte sur, entre autres, le relèvement de l’âge de la retraite à 65 ans pour les médecins".