Le Syndicat des enseignants du supérieur (SAES) fait part de son ‘’amertume’’ suite à la marche des enseignants du G6 réprimée, jeudi à Ziguinchor, par les forces de l’ordre et estime que ‘’ce n’est ni dans la terreur ni dans l’intimidation que la crise scolaire sera réglée’’.
La marche nationale initiée à Ziguinchor (sud) par le Groupe des six syndicats d’enseignants les plus représentatifs (G6) a été dispersée par la Police à coups de grenades lacrymogènes, une dizaine d’enseignants ayant été arrêtés avant d’être libérés par le commissaire central.
Un arrêté préfectoral sorti mercredi en fin de soirée avait interdit la tenue de cette marche prévue jeudi dans la ville de Ziguinchor. Mais les enseignants qui avaient déjà rallié Ziguinchor en masse ont décidé de manifester malgré l’interdiction de l’autorité départementale.
‘’C’est avec amertume, indignation et consternation que le SAES a suivi les évènements (de jeudi) relatifs à la marche des enseignants du G6 sévèrement réprimée par les forces de l’ordre’’, écrit le syndicat dans un communiqué transmis à l’APS.
Le SAES ‘’estime que ce n’est ni dans la terreur ni dans l’intimidation que la crise scolaire sera réglée’’ et ajoute qu’’’aucune solution viable ne pourra être trouvée sans un dialogue sincère sous-tendu par un respect scrupuleux de la dignité du corps enseignant’’.
Le syndicat demande à l’administration ‘’la neutralité, l’impartialité et le respect de la déontologie qui font parties des fondements de la République’’ et invite les forces de l’ordre à ‘’faire preuve de retenue et de respect de la dignité des citoyens que nous sommes’’.
Le SAES appellent ‘’toutes les forces vives de la nation, les acteurs et le gouvernement à se retrouver autour d’une table pour un règlement définitif de toutes les questions qui font l’objet de crispation’’.
Il ‘’renouvelle toute sa solidarité aux camarades du G6 et reste plus que jamais attaché à un système éducatif de qualité’’.