Des membres du comité scientifique des rencontres et échanges de la 13e Biennale de l’art africain contemporain ont fait face à la presse, hier à Dakar. Ils ont présenté les différents thèmes choisis cette année.
Dans le cadre de la 13e Biennale de l’art africain contemporain de Dakar (Dak’Art), il est prévu la tenue d’une série de conférences et d’échanges. Des membres du comité scientifique créé à cet effet ont fait face à la presse, hier, au musée Théodore Monod de l’Institut fondamental d’Afrique noire (Ifan). A cette occasion, leur porte-parole du jour, l’historien et conservateur du musée Theodore Monod, El Hadj Malick Ndiaye, a donné les grandes lignes de cet évènement.
‘’Arts contemporains africains et transformations des cadres intellectuels et normatifs’’, est la thématique générale choisie. En outre, des communications seront livrées du 4 au 7 mai sur 4 sous-thèmes que sont : ‘’Art et savoirs’’, ‘’Art et histoire’’, ‘’Art et institutions’’ et ‘’Art et argent’’. Pour ce dernier point, M. Ndiaye a précisé que le choix a été délibéré. Le comité veut aller au-delà des sujets courants comme ‘’art et économie’’ ou ‘’marché de l’art’’. ‘’Le couple art et argent pose des problématiques d’ordre social. La question de l’argent et du luxe se pose. Nous avons plusieurs collectionneurs qui prennent l’art comme une valeur refuge. Cela est important. Et cette question de l’argent nous permet de toucher plusieurs questions connexes’’, a expliqué M. Ndiaye.
Une conférence inaugurale sera donnée à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar qui est le partenaire privilégié de ces rencontres et échanges, le 4 mai, le jour de l’ouverture. Pendant les quatre jours, une conférence préliminaire sera donnée sur la thématique générale avant les panels. Quarante experts dont 11 modérateurs, 4 discutants et 29 conférenciers sont attendus à ces rencontres et échanges. Ils sont des chercheurs, des artistes, des critiques d’art, des conservateurs, des galeristes, des directeurs d’institutions culturelles, des historiens de l’art, des écrivains, des philosophes ainsi que des amateurs de l’art contemporain. Des ateliers se tiendront dans les espaces d’exposition pour permettre à tout ce beau monde de profiter de ces moments. Il est prévu d’élargir les débats et d’associer ceux qui sont sur les réseaux sociaux pour aller au-delà du cercle intellectuel.
L’un des enjeux de ces échanges est de solidifier le rôle et la place de Dakar dans le dispositif de réflexion de la créativité artistique, selon El Hadj Malick Ndiaye. Mais également de reprendre l’initiative dans le domaine des arts et de la culture en Afrique. Et le troisième enjeu, non moins important, est de faire de l’Afrique un centre international de réflexion dans le domaine des arts contemporains. ‘’Il faudrait qu’on cesse de consommer le produit et qu’on participe à la production’’, plaide M. Ndiaye. Pour y parvenir, les résultats du colloque seront partagés et publiés.