L’Etat doit faciliter l’accès des femmes au financement pour leur permettre d’assumer leurs responsabilités sociales et familiales, a estimé, jeudi, à Toubab Dialaw (département de Rufisque), la socio-anthropologue, Fatou Sow Sarr.
"Il est important que l’Etat prenne des directives permettant de faciliter l’accès aux financements à des femmes en vue de les aider à assumer leurs responsabilités sociales et familiales", a-t-elle notamment indiqué.
Mme Sarr s’exprimait lors d’un premier sommet Afrique de l’Ouest organisé par Women in Africa, une rencontre axée sur le thème : "Femmes entrepreneures en Afrique : comment faire levier ?". Elle a regroupé plusieurs personnalités venues de 15 pays d’Europe, d’Amérique et d’Afrique.
"Le financement horizontal octroyé à des regroupements de femmes, est certes nécessaire pour lutter contre la pauvreté, mais il ne demeure pas un modèle susceptible de booster le développement de l’entreprenariat et la création des richesses" a soutenu Fatou Sow Sarr, également directrice du Laboratoire genre de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar.
"L’un des principaux problèmes pour l’épanouissement de la femme entrepreneur est lié à l’environnement social, familial et autres", a-t-elle en outre indiqué.
A ce propos, a-t-elle ajouté : "Il va falloir que les politiques publiques facilitent l’environnement des femmes, en vue d’avoir des entrepreneurs aptes à assurer correctement le développement de leurs activités".
Selon elle, "il y a lieu de tenir également compte de l’environnement juridique et fiscal du pays, pour sauver les jeunes PME exposées à un taux de morbidité élevé".
La socio-anthropologue a fait remarquer que "les femmes auront du mal à s’en sortir, si les politiques publiques ne s’intéressent pas à la question de leur espace familial".
Les problèmes des femmes, a-t-elle souligné, "ne résident pas seulement sur l’accès au crédit, encore moins sur la formation, mais surtout sur l’environnement dans lequel qu’elles évoluent".
Pour sa part, la directrice générale de l’entreprise Lysa et Co, Sylvie Sagbo a estimé que le contexte de l’entreprenariat féminin est actuellement "différent grâce à l’instruction et au dynamisme des femmes".
"Malgré cela, a-t-elle renchéri, il y a encore des difficultés au niveau de la gestion entre le travail et le ménage".
Sur l’aide allouée aux femmes, Mme Sagbo a déploré le fait qu’elle "soit plus affectée aux femmes du milieu rural au détriment de celles qui évoluent dans la ville, alors qu’elles connaissent toutes les mêmes difficultés".