Une campagne de communication sur la Santé de la Reproduction des adolescents et des jeunes (SRAJ) a été lancée jeudi à Dakar à l’initiative de plusieurs associations membres du consortium ‘’Voix pour la Santé’’ pour promouvoir des messages de sensibilisation et d’informations sur la santé sexuelle et reproductive de cette frange majoritaire de la population .
Le manque d’informations fiables sur la SSR, la précocité des rapports sexuels, le mariage précoce, les abus sexuels et viols dont sont victimes les jeunes et les adolescents, pose un réel problème de santé publique, a expliqué la Présidente de l’Association pour le bien être familial (ASBEF), Marie Louise Corréa à la cérémonie de lancement.
Elle a fait part d’une faible prise en charge de cette ‘’cible vulnérable dans les politiques et programmes de santé’’ pour justifier cette campagne qui va cibler les jeunes et les adolescents à travers tous les supports de communication.
Il s’agira de dérouler plusieurs débats à la télévision sur la question, de mettre des affiches sur les bus et les panneaux publicitaires, de faire des spots radios et télévisions mais également la mise en place d’un site web et d’un film sur les grossesses en milieu scolaire.
Ces produits seront soutenus par des ateliers de plaidoyer auprès des décideurs, des parlementaires, des hauts fonctionnaires afin de les sensibiliser sur le financement de la Santé de la Reproduction des adolescents et des jeunes (SRAJ).
L’idée est de promouvoir l’engagement des décideurs dans la prise en charge à travers l’accroissement des budgets alloués à la SRAJ, selon la Présidente de ASBEF, tête de file du consortium dans cette campagne.
Cette campagne devra ainsi accroître la perception positive et une attitude favorable de l’opinion publique à l’accès des jeunes aux services de santé reproductive, a t –elle ajouté.
Pour le Directeur de cabinet du ministre de la Santé et de l’Action sociale, Dr Aloyse Waly Diouf, ‘’l’engagement des plus hautes autorités du Sénégal pour la promotion de la Santé de la reproduction des adolescents et des jeunes (SRAJ) est une option constante et irréversible du gouvernement’’.
Il a fait part de la ‘’faible communication parents-enfants sur la SRAJ, la fréquence des viols et d’abus sexuels et la persistance des grossesses précoces en milieu scolaire’’.
En 2015, le Groupe d’étude et d’enseignement de la population (GEEP) a dénombré 1971 cas de grossesses en milieu scolaire.
C’est pourquoi, il a relevé ‘’deux grands défis majeurs à relever à savoir l’accès à des services de santé adaptés à leurs besoins et l’accès à une information de qualité’’.
‘’Ensemble nous relèverons les défis pour doter le Sénégal d’une jeunesse saine, responsable et citoyenne’’, a t –il dit devant plusieurs jeunes conviés à prendre part à la rencontre.
Sur leurs tee-shirts noirs sont inscrits en lettres blanches ‘’brisons les tabous pour la santé des adolescents et des jeunes’’.