C’est maintenant officiel. Le Grand parti va participer à l’élection présidentielle de 2019.
Le candidat de ladite formation politique en a fait l’annonce hier au cours de la présentation de son Programme alternatif Suxali Senegaal 2019-2024 (Pass). A travers ce programme, il se dit sûr de «détrôner» Macky et passer dès le premier tour de la présidentielle de 2019. «Je me battrai pour passer dès le premier tour lors de la présidentielle de 2019», a souligné Malick Gakou devant les militants de son parti. Il promet de supprimer des institutions budgétivores comme le Conseil économique social et environnemental (Cese), le Haut conseil des collectivités territoriales (Hcct), et les agences nationales qu’on compte à la pelle.
Le Programme alternatif Suxali Senegaal (Pass), selon lui, «est une alternative solvable pour redresser le Sénégal par une croissance inclusive qui donne le bonheur et permet de rêver». Ce qui passera nécessairement par le développement d’un avenir prometteur, la mise sur pied d’une société démocratique, l’instauration du label Made in Sénégal, l’amélioration de la grille salariale des travailleurs… Mais aussi et surtout la mise en place d’une Cour constitutionnelle en remplacement du Conseil constitutionnel avec ses avis. Chauffé par les militants du Grand parti qui ont pris d’assaut la salle, Gakou s’est attaqué au programme du président Macky Sall, le Plan Sénégal Emergent (Pse). Selon lui, «le Pse est un échec. L’Emergence est chahutée. Il n’y a pas d’amélioration de la qualité de vie des populations. Il fait mal dans tous les secteurs».
Malgré ce Pse et le taux de croissance de 7,3 % dont Macky Sall et ses partisans se glorifient, selon Gakou, il n’y a pas d’amélioration du pouvoir d’achat des populations. «Nous allons mettre de l’enthousiasme pour reconstruire le Sénégal», a détaillé le président du Grand parti. Il n’a pas fait dans la dentelle pour s’attaquer au slogan du Président Macky Sall «Le Sénégal de Tous, le Sénégal pour Tous… ». Pour lui, «le Sénégal de tous pour tous n’existe pas, c’est le Sénégal de quelques uns qui s’accaparent des richesses et des biens du pays qui existent». Occasion qu’il saisira pour faire savoir le «taux de croissance alambiqué et non productif».
S’agissant du parrainage, il souligne : «Le Grand parti n’a pas peur du parrainage mais veut la tenue d’élection libre, démocratique et transparente». Se solidarisant de la situation qui frappe Karim Wade, Khalifa Sall et Barthélémy Dias, le président du Grand parti de faire savoir : «Le Président Macky Sall veut poser des artifices à travers le tripatouillage de la Constitution pour instrumentaliser la justice afin d’avoir un 2ème mandat».