La Senelec avait lancé, en février dernier, un emprunt obligataire par appel public à l'emprunt. Ce, afin de mobiliser 30 milliards de francs CFA sur le marché financier international. Mais, après la clôture de l'opération en mars dernier, la société nationale a récolté plus qu'elle n'en cherchait, puisqu'elle a amassé 38.2 milliards de francs CFA, avec un taux d'intérêt annuel de 6.5%. C'est ce qu'a dit le Directeur général de la Senelec, Matar Cissé, aux journalistes. Il a renseigné que le volume des souscriptions est monté jusqu'à 128%.
Les banques ont souscrit à hauteur de 11 milliards de francs CFA, tandis que les sociétés ont contribué pour 7.2 milliards de francs CFA et le secteur des assurances pour 6.9 milliards de francs CFA.
"Ce qui rassure, c'est que 660 personnes sénégalaises ont souscrit dont des agents de Senelec. Ils ont fait confiance à la Senelec et lui ont prêté leur argent qui fait 9% du montant. Cela m'a fait énormément plaisir. C'est le signe qu'à travers les efforts que nous faisons, les sénégalais commencent à nous faire confiance. C'est comme un encouragement à continuer à bien faire", s'est réjoui Matar Cissé.
À l'en croire, des acteurs hors Uemoa ont souscrit pour 3 milliards, dont un fonds d'investissement qui a mis 2.6 milliards. "De grands acteurs nationaux ont aussi mis des montants importants, jusqu'à hauteur de 6 milliards", ajoute-t-il.
Le Directeur général de la Senelec a également expliqué, les raisons qui les ont amenés à engager cette opération. "L'État a beaucoup fait déjà. Mais l'État a ses propres contraintes: régler la campagne agricole, régler les problèmes des enseignants etc. Nous, on s'est réuni, on s'est dit que la Senelec affiche une santé relativement acceptable. On s'est fait noter pour certifier cela. A partir de cette notation on s'est dit qu'on pouvait aller sur le marché et soulager l'État. Et encore que dans l'opération, c'est l'État qui nous accompagne en apportant sa garantie. Ce qui rassure les partenaires. Donc, l'emprunt obligataire c'était cela le but", a indiqué l'ancien ministre du Budget.
Matar Cissé renseigne aussi que la moitié de ces ressources mobilisées, servira à "financer la qualité de service". "Parce que nous, notre crédo c'est améliorer la qualité de service. On a atteint un certain niveau. On veut le maintenir et le renforcer", dit-il.
Mais, il signale que sa boîte a, aujourd'hui, un programme d'investissement très soutenu. Car, elle a subi un grand retard d'investissement. "Donc, pour continuer à garantir la continuité du service que nous commençons à percevoir, qui est, pour nous, à améliorer, il faut continuer à investir", indique-t-il.