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Lutte contre la mendicité et l’émigration clandestine: L’UMS à l’assaut des trafiquants
Publié le jeudi 12 avril 2018  |  Enquête Plus
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© aDakar.com par MC
Table ronde sur la situation de la Justice au Sénégal
Dakar, le 29 mars 2018 - Une table ronde sur: "La justice au Sénégal: état des lieux et réformes", s`est tenue à Dakar. Des juristes, des magistrats, des avocats et des acteurs de la société civile ont pris part à cette importante rencontre d`échanges. Photo: Souleymane Téliko, président de l’Ums
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Le trafic d’êtres humains est une problématique que prend très au sérieux l’Union des magistrats sénégalais. Après avoir diagnostiqué la situation, les camarades de Souleymane Téliko, en partenariat avec l’ONUDC, seront en conclave les 17, 18 et 19 avril, pour se pencher sur les solutions à apporter au phénomène.

Les magistrats veulent-ils en finir avec la traite des personnes ? Ils comptent en tout cas cogiter sur la question à partir du 17 avril et durant trois jours. En collaboration avec l’ONUDC, L’Union des magistrats sénégalais espère apporter sa contribution dans la lutte contre l’exploitation des enfants à travers la mendicité, mais aussi contre le trafic illicite de migrants.

‘’Il s’agit de réfléchir sur la responsabilité du magistrat dans la protection des victimes de traite et des migrants objets de trafic au Sénégal’’, lit-on dans le communiqué. L’UMS prétend ainsi vouloir ‘’harmoniser les positions des acteurs sur les concepts de base liés à la traite et au trafic illicite de migrants, identifier les défis et solutions liés à la protection des enfants exploités dans la mendicité, élaborer une feuille de route pour une meilleure poursuite des auteurs et de traite et des trafiquants de migrants’’.

Les amis de Souleymane Téliko estiment en effet que l’un des problèmes majeurs dans la lutte contre ces fléaux est le manque de maîtrise des textes. Ils expliquent : ‘’Le diagnostic a révélé que le dispositif juridique relatif à la traite des personnes et pratiques assimilées est largement ignoré et peu appliqué, tandis que les techniques d’investigation et de contrôle des cas sont faiblement utilisées, en raison notamment du déficit de formation initiale comme continue des intervenants.’’

Mais au-delà des difficultés sus-indiquées, les organisateurs du colloque considèrent qu’il faut également réfléchir sur l’arsenal juridique en question. En effet, constatent les spécialistes, ‘’en sus de ces limites liées aux capacités des acteurs, le problème de la pertinence de la loi de 2005 reste un chantier à explorer’’. De ce fait, renchérissent-ils, il faut distinguer la traite des personnes et le trafic illicite de migrants. ‘’Ce sont deux infractions distinctes devant être prises en charge comme telles pour une meilleure poursuite des auteurs de traite et trafic illicite de migrants, une meilleure protection des victimes et des migrants objets de trafic’’, informe le document. Le colloque va porter sur le thème ‘’la traite des personnes et le trafic de migrants’’. Il verra la participation de magistrats, des membres du gouvernement, de la société civile, de la Police, de la Gendarmerie, des associations de maîtres coraniques, entre autres.
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