Près de 300 dossiers de contentieux portant sur la situation de ressortissants sénégalais établis aux Etats-Unis sont actuellement en instance de traitement, avec l’arrivée à la Maison Blanche du président américain Donald Trump, a révélé l’ambassadeur Sory Kaba, directeur général des Sénégalais de l’extérieur.
"Aujourd’hui, je puis vous dire que c’est à peu près 300 dossiers qui sont posés sur les deux tables" du consulat général du Sénégal et des services d’immigration des Etats-Unis, a-t-il indiqué dans un entretien avec l’APS.
Selon l’ambassadeur Kaba, ces dossiers relèvent de contentieux concernant des personnes entrées de manière irrégulière sur le territoire américain ou des ressortissants sénégalais ayant maille à partir avec la justice américaine.
La partie sénégalaise suit "de très près" la situation des migrants sénégalais aux Etats-Unis, "au regard du fait que bien avant Trump à la limite, dans les derniers mois de gestion du pouvoir de Obama, on avait commencé déjà à expulser les Africains et des Sénégalais des Etats-Unis", a-t-il noté.
Il se trouve que "souvent (ces expulsions) n’étaient pas gratuites, parce que tout simplement" il était reproché aux concernés "quelque chose" sur le sol américain.
"Et souvent, a souligné Sory Kaba, ceux qui avaient été rapatriés sont des Sénégalais qui sont passés par la filière latine, donc ils sont entrés irrégulièrement dans le territoire américain (…)".
"Donc, tous ceux qui ont été identifiés passant par la filière latine pour entrer irrégulièrement dans le territoire américain, ont fait l’objet de mesures d’expulsion sans compter qu’on a d’autres repris de justice qui ont maille à partir avec la justice", a signalé le directeur général des Sénégalais de l’extérieur.
Selon lui, c’est en ces termes là que "se pose aujourd’hui le débat dans les relations avec les Etats-Unis sur la question de la migration. Trump est arrivé dans un contexte où ce phénomène déjà a commencé (…)", a-t-il ajouté au sujet des expulsions de migrants notamment africains des Etats-Unis.
"Notre consulat général à New-York, notre ambassade à Washington suivent de très près ces questions-là, nous rendent compte au quotidien", a-t-il assuré.