La livraison de mardi de la presse quotidienne traite de divers sujets parmi lesquels la politique n’est pas en reste.
Sud Quotidien, par exemple, revient sur la présidentielle 2019 et le débat sur le parrainage électoral. "L’opposition ferme la porte" à cette réforme, affiche le journal à sa Une.
"La tension autour du projet de généralisation du système de parrainage à tous les candidats à l’élection présidentielle n’est pas partie pour baisser, en dépit de la disposition affichée par le régime à +dialoguer+ avec l’opposition en vue de revoir à la baisse le pourcentage de signatures de 1% de l’électorat", écrit Sud Quotidien.
Des responsables de l’opposition interrogés par le journal, parmi lesquels le professeur Issa Sall du PUR et Pape Médoune Sow du Grand parti, "ont pratiquement réitéré la position de principe de leur parti politique", consistant à rejeter "sans fioritures la main tenue du chef de l’Etat qui serait disposé, selon certaines sources, à recevoir l’opposition pour une solution de sortie de crise", ajoute Sud Quotidien.
Le chef de l’Etat Macky Sall, pendant ce temps, "remobilise ses troupes", par le biais d’audiences tous azimuts au palais de la République, si l’on en croit le quotidien L’As.
Il note que le président Sall est "attaqué de toutes parts depuis le dépôt à l’Assemblée nationale du projet de loi élargissant le système de parrainage aux partis politiques et celui portant modification du code électoral".
"Face aux menaces de plus en plus sérieuses autour du vote de ces textes déjà à l’’hémicycle, Macky Sall est en train de remobiliser sa +task force+ pour certainement répliquer et essayer de gagner la bataille de l’opinion", explique ce journal.
Cette perspective pourrait être facilitée par les contradictions internes de l’opposition, qui buterait sur la création de "nouvelles coalitions", selon Enquête qui titre à sa Une "L’impossible entente".
"Depuis 2012, constate Enquête, l’opposition sénégalaise cherche à fédérer ses forces sans jamais y parvenir jusque-là", une difficulté rendant compte d’un "problème de leadership qui fait que l’opposition ne peut pas constituer un bloc uni à même de proposer une alternative crédible", estime un chercheur interrogé par le journal.
D’un autre côté, Walfaquotidien fait observer que le professeur Abdoulaye Bathily, ancien responsable de la Ligue démocratique (LD), une des formations de la majorité réunie au sein de la coalition Bennoo Bokk Yaakaar (BBY), "est devenu l’homme à abattre", depuis sa dernière sortie décriant la gestion du Sénégal.
"Le pouvoir ne lésine pas sur les moyens pour museler ses alliés qui seraient tentés de le quitter. Il tente ainsi de salir l’image d’Abdoulaye Bathily qui a publiquement décrié la gestion du président Macky Sall et qui a également dit son opposition au parrainage", affirme Walfquotidien.
Le journal ne croit pas si bien dire puisque déjà, Libération, se faisant l’écho d’une publication de Afrique Confidentielle selon laquelle le professeur Bathily traînerait "des casseroles de son passage en Afrique centrale, notamment au Gabon et au Congo où il avait exercé en tant qu’envoyé de l’ancien secrétaire général de l’ONU".
Sujet éloigné de l’actualité politique, plusieurs quotidiens s’accordent pour parler d’une "guerre des procédures" au procès de l’imam Nao et Cie, poursuivi pour "apologie du terrorisme" et dont le procès se tient devant un tribunal dakarois.
Tribune, le journal Le Quotidien mais aussi plusieurs autres journaux reviennent sur ce procès plusieurs fois renvoyé. "Le procès de l’imam Alioune Ndao a démarré hier" lundi "par des exceptions de nullité soulevées par les avocats de la défense en vue de faire annuler la procédure", rapporte Enquête.
"A la suite des exceptions de nullité soulevées (...) les avocats de la défense dans l’affaire des présumés djihadistes ont plaidé pour l’annulation de l’ensemble de la procédure", renseigne Le Quotidien.
Ce procès visant 30 présumés terroristes dont l’imam Ndao "risque d’être compromis par plusieurs irrégularités. Selon la défense, la plupart d’entre leurs clients ont été arrêtés en 2015, avant l’entrée de la nouvelle loi sur le terrorisme qui (...) ne doit pas rétroagir dans le cas d’espèce", note de son côté Walfquotidien.
Sauf que le procureur a selon L’As "lourdement" chargé l’imam Ndao et Cie, qui "avaient décidé de mettre en place une branche de Daesh en Casamance dirigée par imam Ndao pour renverser le président MLacky Sall, lutter contre l’islam confrérique et contrôler la sous-région".
Le Soleil revient sur la visite au Sénégal du ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif. "L’Iran offre son savoir-faire" au Sénégal en matière de formation aux métiers des hydrocarbures, annonce le quotidien national.