L’ONU et l’UA ne veulent pas que le transfert de sécurité mette en péril les efforts de paix en Somalie

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Publié le mardi 3 avril 2018 | Xinhua

© Autre presse par DR
Ramtane Lamamra, ministre des Affaires étrangères algérien

Les représentants spéciaux de l'Union africaine (UA) et de l'ONU ont appelé à un transfert progressif des responsabilités sécuritaires des troupes de l'union aux forces de sécurité somaliennes, a annoncé lundi la mission de l'UA.

Ramtane Lamamra et Jean-Marie Guehenno, respectivement représentants spéciaux de l'UA et de l'ONU en visite dimanche à Mogadiscio pour discuter du financement durable des opérations de paix en Somalie, ont déclaré que le transfert des missions sécuritaires devrait se faire sans perturber les progrès déjà réalisés au niveau de la protection du pays.

"Il est très important que le transfert progressif de l'AMISOM aux autorités somaliennes se fasse de manière à ce que tous les efforts réalisés jusqu'à présent ne soient pas mis à mal", a insisté le représentant de l'ONU dans un communiqué publié à Mogadiscio.

M. Guehenno a noté la présence d'une multiplicité d'acteurs qui soutiennent les programmes de sécurité et de paix en Somalie et a souligné leur importance pour la paix durable.

"Dans la phase à venir, la coordination entre tous ces acteurs est plus importante que jamais et est bien entendu une question très sensible", a-t-il expliqué.

L'AMISOM a développé un plan de transition conditionnel pour transférer la sécurité nationale des troupes de l'AMISOM aux forces de la sécurité somaliennes.

La visite d'évaluation des représentants en Somalie fait partie des consultations menées actuellement sur les opérations de soutien de la paix de l'AMISOM dirigées par l'UA et l'ONU.

A Mogadiscio, les deux représentants spéciaux qui se sont entretenus avec le président somalien et le Premier ministre ont déclaré que les discussions ont porté sur la réalisation d'une transition paisible de la sécurité de l'AMISOM aux forces de sécurité somaliennes.

Francisco Madeira, représentant spécial de l'UA pour la Somalie, craint que des fonds imprévisibles puissent avoir des répercussions importantes pour la Somalie.

"Ce n'est plus une question de charité. Soutenir la force somalienne ou l'AMISOM n'est pas du tout de la charité. Le succès de la sécurité en Somalie, sous tous ses aspects, signifie du succès pour tout, y compris pour le commerce international", a affirmé M. Madeira.

Une fois leur évaluation achevée, les représentants remettront un rapport, qui participera aux décisions de la Commission de l'UA et de l'ONU sur le niveau de financement et de soutien logistique nécessaire à l'AMISOM.

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