Le Projet d’appui au développement rural en Casamance (Paderca) dont la mission prend fin en décembre 2014 entend jouer pleinement sa partition dans le Plan Sénégal émergent. Avec un budget annuel de 4 milliards, le Paderca qui est dans sa dernière phase a contribué à la sécurité alimentaire et à la réduction de la pauvreté en Casamance.
Le compte à rebours a commencé pour le Paderca. A moins de 9 mois de la fin de sa mission, le Projet d’appui au développement rural en Casamance compte mettre les bouchées doubles. C'est ainsi que la réunion du comité de pilotage qui s’est tenue vendredi dernier, à Ziguinchor, a accouché d'une vingtaine de recommandations allant dans le sens de réduire de manière significative la pauvreté en Casamance. De l'avis de la présidente du comité de pilotage du Paderca, la moisson a été fructueuse.
''Tous sont d’accord qu’il faut capitaliser les expériences acquises à travers ce projet, mais également rendre visible et créer la cartographie des réalisations du projet'', a déclaré Mme Safiétou Fall Diop. Cette dernière qui s'exprimait en marge de cette rencontre, a en outre demandé aux responsables du projet d’accélérer la cadence. Pour l’absorption, à hauteur de 95%, des fonds consacrés à la dernière phase du projet.
La prise en charge des questions liées à l’équité et au genre, notamment dans le cadre de la modernisation des outils de travail et la mise en place des semences de qualité, tout comme la sensibilisation au retour à la terre des jeunes, font partie des points forts retenus lors de cet atelier. Une feuille de route qui doit être suivie ''systématiquement'', à en croire Mme Fall pour une ''Casamance gagnante dans un Sénégal émergent''.
Pour rappel, le Paderca, dont la mission prend fin en décembre 2014, s’inscrit dans le cadre du Programme de relance des activités économiques et sociales en Casamance (Praesc) mis en place par le gouvernement et soutenu par la communauté des bailleurs.
Avec un budget annuel de 4 milliards et d'une durée de 5 ans, le projet concerne l’appui au développement rural en axant ses interventions sur la préservation et la valorisation du capital productif (eaux, sol et forêts) gravement menacé en Casamance ; contribuant ainsi à la sécurité alimentaire et à la réduction de la pauvreté. Il devrait permettre, selon une démarche de planification participative, la mise en valeur de plus de 15 000 hectares de terres agricoles ainsi que le renforcement des capacités des organisations paysannes.
Dans sa dernière ligne droite, le Paderca compte professionnaliser les filières de production et apporter un appui particulier dans le domaine des infrastructures sociales et économiques en Casamance, notamment dans les régions de Ziguinchor et Sédhiou.