«Ce qui est arrivé aujourd’hui n’honore pas le Sénégal, n’honore pas la justice sénégalaise. Que cette justice soit instrumentalisée pour neutraliser pendant 5 ans un adversaire politique. C’est ça le résultat de ce procès», a condamné l’ancienne parlementaire Elène Tine.
Dans un entretien à paraître, Elène Tine liste ce qu'elle considère comme les manquements et fautes imputables à la justice sénégalaise à l’origine de ce procès. D'emblée, note-t-elle, «ce procès tombe un Vendredi Saint qui renvoie à un procès reconnu à travers les âges et qui nous a menés à Pâques, à la résurrection de Jésus Christ. Ce qui s’est passé aujourd’hui finira comme ce qui s’est passé dans tous les procès injustes, les procès iniques. Nous avons assisté à une parodie qui ne dit pas son nom».
Pour préserver l’argent du contribuable, si les faits sont avérés, renchérit Elène Tine, «il aurait été mieux d’accepter le cautionnement et d’éviter ce qui est arrivé aujourd’hui et qui n’honore pas le Sénégal».
Elle en veut pour cause «cette levée d’immunité parlementaire qui n’a pas été faite dans les normes, le refus de cautionnement de Khalifa Sall là où on a accepté pour d’autres le même type de cautionnement. Le verdit montre clairement que ce qui intéressait le pouvoir en place qui est à la base de ce procès, c’est de priver khalifa Sall de liberté».