Professeur Adrien Dioh : “Il y a un sentiment d’une justice pour les riches et une justice pour les pauvres“

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Publié le vendredi 30 mars 2018 | aDakar.com

© aDakar.com par MC
Table ronde sur la situation de la Justice au Sénégal
Dakar, le 29 mars 2018 - Une table ronde sur: "La justice au Sénégal: état des lieux et réformes", s`est tenue à Dakar. Des juristes, des magistrats, des avocats et des acteurs de la société civile ont pris part à cette importante rencontre d`échanges.

Au Sénégal, le sentiment le mieux partagé est que la justice n'est vraiment juste. C'est un des constats auxquels Adrien Dioh, professeur de droit à l'Université Gaston Berger de Saint-Louis est arrivé.

"Un sentiment partagé que la justice n'est pas vraiment juste. Le sentiment est qu'il y a une justice pour les riches et une justice pour les pauvres", a dit le Pr Adrien Dioh.

Le professeur de droit intervenait à la table de ronde sur : "La justice au Sénégal : état des lieux et réformes. Le panel était organisé par la Fondation Konrad Adenauer à Dakar.

Selon le professeur Dioh, il est vrai que certains magistrats qui font preuve effectivement d'indépendance subissent des sanctions. "Certains juges qui ont fait preuve de leur indépendance, ont été, dans une certaine mesure, sanctionnés."

Assurer l'indépendance de la magistrature passe par le départ du président de la République du Conseil supérieur de la magistrature. "Pour assurer l'indépendance des magistrats, c'est de faire en sorte que le politique à travers le président de la République, n'ait plus à intervenir dans la nomination des magistrats".

L'enseignant pense également que l'instrumentalisation de la justice dans certains dossiers à forte odeur politique doit également être réglée.

MC

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