Le président de l’Assemblée nationale sénégalaise, Moustapha Niasse, a précisé, jeudi à l’ouverture de la séance des questions d’actualité au gouvernement, que le temps de parole des députés est régi par un code de conduite mis en place depuis 2012, réagissant ainsi au boycott par l’opposition de la séance.
« Ce code de conduite avait été négocié et signé au début de la 12e législature en 2012. (…) Nous avons fonctionné sur cette base et nous continuerons de le faire jusqu’à ce qu’il y ait une modification de cette répartition », a déclaré le président Niasse.
Sur 122 minutes de temps de parole dévolus aux élus, les membres de l’opposition ont dénoncé la veille les 12 minutes qui leur sont imparties et ont décidé de boycotter.
Selon Me Madické Niang, président du seul groupe parlementaire de l’opposition, les questions d’actualité est un «simulacre de débat démocratique ».
Mais Selon Niasse, la « base de calcul (du temps de parole) s’effectue sur la base d’un quotient multiplié par le nombre de députés pour chaque groupe, sauf pour les non-inscrits ».
« Ce dialogue avec les ministres est un moment de respiration de notre démocratie et un écho direct des questionnements de la population sénégalaise », a indiqué le chef du parlement sénégalais.
Prenant la parole, le Premier ministre Mahammed Boun Abdallah Dionne a souligné que ce rendez-vous, « voulu par le président Macky Sall », est prévu par « notre Constitution dans son article 85 ».