Le ministre sénégalais de la Justice, le professeur Ismaïla Madior Fall, a précisé jeudi à l’Assemblée nationale, que le système de parrainage des candidatures, qui sera appliqué pour la présidentielle du 24 février 2019, n’est pas nouveau dans l’histoire électorale du Sénégal.
« Depuis 1991, notre pays présente le parrainage des citoyens pour les candidats à la présidentielle. (Même si) la particularité est qu’il ne s’appliquait qu’aux candidats indépendants », a précisé le garde des Sceaux lors d’une séance de « questions d’actualité » des députés au gouvernement.
Mais, a indiqué le ministre, la « nouveauté » du parrainage est marquée désormais par cette « exigence » équitable sur toutes les candidatures à la présidentielle, d’où la fin de la « discrimination entre candidats indépendants ».
Il a souligné que « la plupart des grandes démocraties dans le monde pratiquent ce système de parrainage ».
Une modification du Code électoral sénégalais est en cours pour la généralisation du parrainage des candidatures à la présidentielle. Ainsi, toute candidature à la présidentielle devra recueillir les signatures d’au moins 1% des électeurs inscrits sur le fichier électoral.
Cette modification est rejetée par l’opposition qui prévoit une manifestation devant l’Assemblée nationale le jour (date non encore annoncée) du vote de cette loi modifiant le Code électoral.
Selon le ministre de la Justice, « ce parrainage induit une rationalisation des candidatures et non une diminution », et que candidats ajournés disposent « d’un droit de recours ».