Une consultation régionale s'est ouverte lundi à Dakar en vue de faciliter le renforcement de la coopération entre le Comité sahélien des pesticides et les Autorités nationales désignées (AND) dans le cadre de la Convention de Rotterdam, à l'initiative de la FAO.
Cette rencontre vise à offrir aux producteurs des possibilités de productions notables tout en minimisant des risques phytosanitaires des pesticides pour une agriculture saine et durable.
L'objectif est de ''contribuer grandement à assurer la sauvegarde et la préservation de la santé humaine, de la santé animale et de l’environnement’’, a expliqué le Représentant de la FAO au Sénégal, Vincent Martin.
Ainsi, il s’agit de réunir l’ensemble des pays du Comité permanent Inter -Etats de Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel (CILSS) pour discuter de la Convention afin qu’il y ait une véritable appropriation de cet instrument et de passer à la phase de mise en œuvre au niveau des différents pays, a t –il indiqué.
La convention de Rotherham ratifiée par le Sénégal en 2008 permet une gestion raisonnée des pesticides au niveau national et établit des normes. Ces dernières doivent être traduites au niveau national afin de permettre au pays une réglementation de ces produits pour avoir un impact positif sur la santé publique des populations.
Pour son représentant, la FAO s’inscrit dans cette importante ligne directrice de promotion d’une production respectueuse de l’environnement.
Au Sénégal, dans le cadre de la mise en œuvre de la Convention de Rotterdam, l’Etat du Sénégal a mis un certain nombre de dispositifs avec la mise en place d’une commission nationale de gestion des produits chimiques, selon l’Autorité nationale Désignée, Aida Seck.
Cette commission qui constitue un cadre multi-sectoriel et pluridisciplinaire donne son aval pour toutes les entrées de produits chimiques ou de pesticides dans le pays, a t –elle expliqué, relevant que la rencontre de Dakar entre dans le cadre de la mise en œuvre de la convention de Rotherham dans l’espace CILSS avec les 13 pays membres.
‘’Pour partager les responsabilités entre l’autorité régionale d’homologation qui est le Comité sahélien des pesticides et l’Autorité nationale désignée pour chaque pays, la FAO a voulu les mettre ensemble pour travailler ensemble afin de déterminer les obligations de chaque pays et la part de responsabilités des deux institutions’’, a soutenu pour sa part le représentant du Secrétariat de la Convention de Rotherham au siège de la FAO, Mouhamed El Hady Sidatt.
La FAO va apporter des outils spécifiques pour la gestion des pesticides afin de faciliter le travail d’homologation des pesticides dans l’espace sahélien pour une protection de l’environnement et de la santé humaine dans l’espace CILSS, a t –il assuré.
Au cours des quatre jours de travaux, les participants vont suivre une formation sur tous les aspects de la mise en œuvre de la Convention de Rotherdham.
En plus des obligations principales, un accent sera mis sur la dimension sociale et environnementale dans la gestion des pesticides avec l’introduction de nouveaux outils relatifs à l’évaluation des risques.