Avec l’apparition du phénomène d’enlèvements et de meurtres d’enfants, des groupes de milices commencent à se constituer et à se former dans les quartiers. Ces milices n’excluent pas de se faire justice à la place des forces de l’ordre et de la Justice censée dire le droit. Le Comité local de développement (Cld) tenu hier à la mairie du Plateau s’est penché sur cette question. A cet effet, le sous-préfet de Dakar Plateau a profité de l’occasion pour tirer la sonnette d’alarme. «Nous allons travailler main dans la main pour bouter dehors le phénomène de rapt d’enfant. Nous devons aussi conjuguer nos efforts pour éviter la constitution de groupes de milices qui sont en train de se constituer et de se former dans les quartiers», a prévenu Djibril Diallo. Avec ces récurrents de vols d’enfants, la méfiance s’est installée à l’encontre de chaque individu «étranger» ou d’une présence anonyme exposée à une vindicte populaire, créant un risque certain dont les conséquences ne sont jamais maîtrisées. Ce qui pose un autre problème de sécurité publique. Pour faire face à ce problème au niveau de Dakar Plateau, un plaidoyer a été porté pour une meilleure implication des Bajanu Gox et des délégués de quartier pour faire la cartographie du problème.
En rapport avec la police, les maires et les agents des Asp, ils ont décidé de renforcer le dispositif de sécurité pour permettre aux enfants de retrouver la quiétude et le bien-être nécessaire à leur épanouissement. «L’important travail de sensibilisation et d’information que vous abattez dans les quartiers, dans les marchés, dans les gares, dans les groupements de femmes, dans les mosquées doit davantage être renforcé au vu du contexte actuel qui exige une grande vigilance des acteurs», a expliqué le sous-préfet de Dakar Plateau, qui invite au passage les familles, les parents, «à assumer leurs responsabilités dans l’éducation des enfants». La presse en a également pris pour son grade. Pour le sous-préfet de Dakar-Plateau, «la médiatisation excessive, amplifiante et sensationnelle n’a pas facilité les choses aux enfants et aux familles, qui, à force de lire, de voir et d’entendre la presse vivent une situation angoissante». Pour sa part, le directeur de l’Agence de sécurité de proximité, Pape Khaly Niang a appelé à une parfaite collaboration entre les maires et les agents de sécurité de proximité.