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L’économiste Meissa BABOU décortique le bilan de Macky SALL : « Les mauvais choix économiques ont entrainé un endettement colossal »
Publié le mardi 27 mars 2018  |  Walf Fadjri L’Aurore
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Les six ans de Macky SALL à la tête de l’Etat sont diversement appréciés.

L’économiste Meissa BABOU retient surtout ce qui a entraîné la lourde dette que traîne le Sénégal.

« Pour le bilan économique du régime de Macky SALL, je dois regretter, depuis 2012, peut-être de très mauvais choix. Parce qu’en fait, les grands problèmes du Sénégal, c’est l’école sénégalaise où les étudiants sont envoyés dans le virtuel. Mais au lieu de faire des efforts pour sortir la première université depuis 7, voire 6 ans maintenant, ils ont préféré aller monter une arène de lutte ou à la place une francophonie de 87 milliards de Francs CFA. Les mauvais choix économiques ont entrainé un endettement colossal, comme le Ila Touba, qui n’est pas demandé, alors que Touba a besoin d’eau, d’électricité et d’assainissement », soutient l’économiste dans les colonnes de Vox Pop.

Poursuivant, Meissa BABOU scrute les projets de Macky SALL et trouve qu’ils ont grandement participé à accroitre la dette. « L’autre grand problème d’investissement, c’est le TER. Parce que là, c’est un train en quelques milliards à côté de l’autoroute à péage et de la route nationale. Même la Banque mondiale avait dit que ce n’était pas rationnel. Donc, si on prend l’ensemble de ces investissements, que je juge malsain, ils ne sont pas très appropries en dehors de toute demande sociale. La preuve que l’on a mal travaillé, c’est le chômage qui s’est accru. En plus, si l’on met des bourses familiales de 40 milliards chaque année et que le taux de pauvreté passe de 47 à 56% presque, cela veut dire que, non seulement on met mal l’argent dans le social sans aucun impact économique, mais cela n’a pas réglé le problème de la pauvreté. Ceci, malgré les atouts favorables au régime, c’est-à-dire le cout du pétrole qui est tombé et une très bonne pluviométrie », explique Meissa BABOU. Qui ajoute : « Tous cela nous a mis dans un endettement très élevé, décrié par toutes les institutions internationales. Et malheureusement, nous tendons vers une augmentation des taxes, un front social avec des accords qui ne sont respectés, alors que l’école sénégalaise continue de souffrir, la santé, tout le monde est dehors. C’est la preuve qu’en dehors du PUDC et de la CMU, qui sont les deux seules politiques qui, à mon avis, sont de bonnes politiques, mais qui ont extrêmement mal gérées, sur le plan économique, même si on chante un taux de croissance de 7,2%, les Sénégalais lambda ne pourront pas le sentir ».
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