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Les quotidiens reviennent sur les 6 ans de pouvoir du président Sall
Publié le lundi 26 mars 2018  |  Agence de Presse Sénégalaise
L`adoption
© aDakar.com par MC
L`adoption du code de la presse continue de faire débat au Sénégal
Photo: Revue de presse; Journaux
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Les quotidiens parvenus lundi à l’APS traitent principalement des 6 ans de pouvoir du président Macky Sall (2012-2018), les uns et les autres s’autorisant des différents points de vue exprimés à ce sujet pour dresser des perspectives naturellement opposées en direction notamment de la prochaine présidentielle 2019.


Selon le Premier ministre Mahammed Boun Abdallah Dionne dont les propos sont cités par le quotidien national Le Soleil, le président Macky Sall "a changé le visage du Sénégal", ce qui fait selon lui du locataire du palais de la République "l’homme de la situation".

"De janvier 2012 jusqu’en fin 2016, 336.000 emplois formels ont été créés", renchérit L’Observateur. Tribune parle pour sa part d’un bilan "entre bons et mauvais points".

Si le PM est "des plus élogieux" au sujet du bilan du président de la République, signale ce journal, l’opposition le juge "totalement négatif", selon le mot du député Mamadou Diop Decroix.

"Dionne encense Macky, Sonko sort la cravache", affiche de son côté Sud Quotidien, qui revient d’abord sur les bons points énumérés par le Premier ministre au profit du président Sall.

Il fait ensuite état d’un sentiment de "déception et de trahison" exprimé par Ousmane Sonko, leader de Patriotes du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (PASTEF).

Selon cette personnalité de l’opposition, qui conteste dans les colonnes de Sud Quotidien les "performances économiques" mis en avant par le pouvoir, le Plan Sénégal émergent (PSE), par exemple, "est un programme qui va tout faire sauf le développement économique du Sénégal".

L’ancien Premier ministre, Idrissa Seck, président du parti Rewmi, enfonce le clou à la Une de L’Observateur. "A la veille de son départ de la présidence, dit-il, Macky Sall doit avoir le courage de regarder les réalités en face".

Le Témoin donne la parole aux citoyens. "Entre déception et satisfaction, difficile de connaître le sentiment majoritaire chez nos compatriotes", écrit le journal.

Il rappelle que l’accession de Macky Sall à la présidence de la République en mars 2012 avait pourtant fait naître l’espoir, les populations ayant été "séduites par le discours électoral du candidat Macky Sall".

"Un discours basé sur des principes et des idéaux tels que le retour de l’Etat de droit, la fin de l’impunité, la bonne gouvernance, la patrie avant le parti, la reddition des comptes et, en fin, l’émergence", ajoute Le Témoin quotidien.

"Ca bouge peu", souligne enfin La Cloche, dernier né des quotidiens sénégalais. Macky Sall "doit avoir une claire conscience du mécanisme désormais familier qui a favorisé son avènement car il a été élu contre Abdoulaye Wade que pour lui-même", écrit le billettiste de ce quotidien.

Il ajoute : "Les défis et urgences qui sont en réalité comme le creux de son triomphe ont noms : bonne gouvernance, indépendance de la justice, redressement de l’économie, reprise en main du système éducatif, de la santé, du foncier et, par-dessus tout, le nécessairement réajustement des relations avec le peuple dans le sens du respect strict de la souveraineté (...)".

Aussi les perspectives politiques adossées à ce bilan semblent-elles s’inspirer des points de vue des uns et des autres et se différencier d’autant, selon que l’on soit du pouvoir ou de l’opposition.

"Je suis convaincu que le 24 février 2019, nous allons fêter la réélection du président Macky Sall", déclare ainsi le Premier ministre dans les colonnes de Libération. Mahammed Boun Abdallah Dionne d’ajouter, dans le journal Le Quotidien : "Qu’il pleuve ou qu’il neige, l’élection se tiendra et ils vont subir une raclée, en allusion à l’opposition.

Les "vérités" de Malick Gackou, le chef de file du Grand Parti, une formation de l’opposition, assurant qu’il va battre Macky Sall en 2019. "Il n’est pas sûr que Macky aille au 2nd tour", ajoute-t-il.

Des propos confortés par un autre opposant, en l’occurrence Mamadou Ndoye, membre fondateur de la LD-Debout, une formation née des flancs de la Ligue démocratique. "Macky ne peut pas passer au premier tout", affirme cet opposant à la Une de Walfquotidien.

"Déception, c’est ainsi que Mamadou Ndoye résume son sentiment sur les six ans de règne du président Macky Sall", l’ancien membre de la colalition Bennoo Bokk Yaakaar (BBY) affirmant que "Macky Sall se comporte comme un roi, en aliénant tous les pouvoirs", écrit Walfquotidien.

"Mais c’est sans doute les calculs et manoeuvres du chef de l’Etat pour passer au premier tour, alors que la sociologie politique prouve qu’il ne peut pas passer au premier tour, qui le révoltent", note le journal, citant Mamadou Ndoye.

BK
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