Le ministre de l’Environnement et du Développement durable, Mor Ngom, a réaffirmé, lundi à Dakar, la volonté du gouvernement d'asseoir les bases d'une gestion rationnelle des ressources naturelles, en vue de permettre au pays d'accéder à l’émergence dans la durabilité.
Dans cette perspective, M. Ngom a loué les efforts déployés par divers acteurs de la cause de l'environnement, pour la mise en œuvre de la politique arrêtée dans ce domaine par le gouvernement dont l'ambition est de permettre au pays de parvenir l'émergence dans des conditions de pérennité.
‘’La tâche est certes énorme mais pas impossible, car les performances réalisées cette année le prouvent’’, a dit le ministre, en présidant la cérémonie de présentation de la revue annuelle des performances de son département.
Outre la Direction de la planification et de la veille environnementale, à l'origine de cette rencontre, les différentes directions du ministère de l’Environnement et du développement durable ont pris part à cette cérémonie. Les agences placées sous la tutelle de ce département étaient également de la partie.
Selon Mor Ngom, les premières évaluations du plan de travail annuel (PTA) de l’année 2013 ont donné sur le plan technique et financier des niveaux de performance de l'ordre de 80% et 76% respectivement.
‘’Sous ce rapport, je félicite tous les agents du département et remercie les partenaires techniques et financiers qui nous accompagnent, mais aussi les élus locaux avec qui nous mettons en œuvre des plans d’actions environnementaux régionaux (PAER) à travers des projets qui bénéficient de notre appui financier’’, a-t-il ajouté.
Pour Mor Ngom, cette rencontre de partage est "une profonde réflexion et une auto évaluation" génératrices d’idées nouvelles et d’initiatives pertinentes.
‘’Au sortir de la dernière revue, des améliorations importantes ont été apportées à notre système de planification et de suivi-évaluation grâce à la révision des indicateurs de la matrice du document de programmation pluriannuelle des dépenses’’, a-t-il dit.
Il a soutenu que cette remise en question des pratiques est de nature à permettre d’affiner sans cesse les outils pour les rendre "toujours plus performants". ‘’Cette démarche itérative explique pour beaucoup, les résultats obtenus et qui nous valent la confiance des partenaires’’, s’est t-il réjoui.
Au terme de cet atelier, a t- il souligné, ‘’nous examinerons le rapport de performance, qui est le document du plan de travail annuel 2013’’. Il en sera de même du projet annuel de performance ainsi que du document de programmation pluriannuelle des dépenses (DPPD).
‘’L’objectif est de fixer de façon consensuelle, des cibles précises et réalistes dont l’atteinte nous permettra d’inverser progressivement la tendance à la dégradation des ressources naturelles et de l’investissement’’, a expliqué Mor Ngom.
Si l'on en croit le ministre, cela devrait permettre de combler le gap constaté entre le déboisement et le reboisement tout en jugulant les effets néfastes des feux de brousse, de lutter plus efficacement contre l’érosion côtière, de réhabiliter la mangrove dont la mise en valeur rationnelle peut contribuer à réduire la pauvreté.
Il s’agit également d’atteindre le taux de 12% de superficie d’aires protégées préconisé au niveau mondial, de créer des emplois verts dans le cadre de la prise en charge des questions émergentes, de mieux lutter contre les nuisances et les pollutions.
‘’Nous favorisons aussi une participation des populations en leur créant de meilleures conditions d’une émergence dans la durabilité afin d’accélérer la cadence en cultivant une conscience éco-citoyenne par le biais de l’éducation et de la formation’’, a ajouté le ministre de l’Environnement et du Développement durable.
Il a souligné qu’une attention particulière sera accordée à l’évaluation des actions entreprises, en vue de la révision de la Lettre de politique du secteur de l’environnement et des ressources naturelles (2009-2015).