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Révision de la constitution et du code Electoral - Bby fait bloc autour de Macky Sall
Publié le samedi 24 mars 2018  |  Enquête Plus
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© aDakar.com par SB
Prestation de serment des deux nouveaux membres du Conseil constitutionnel
Dakar, le 29 juin 2017 - Les deux nouveaux membres du Conseil constitutionnel sénégalais ont prêté serment, ce matin au siège de l`Institution. Désormais le Conseil constitutionnel compte 7 membres.
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Malgré les vociférations et autres cris d’orfraie de l’opposition sénégalaise qui dénonce un coup de force, la majorité persiste dans sa volonté de révision de la Constitution et du Code électoral. Retouche portant modification de certaines dispositions de la loi électorale dont le parrainage désormais étendu à tous les partis politiques.



Principale pomme de discorde entre parties prenantes des concertations sur le processus électoral, le parrainage continue de faire débat dans le landerneau politique sénégalais. Alors que l’opposition dite significative rue dans les brancards et dénonce un coup de force du président de la République à travers le projet de révision de la Constitution et du Code électoral portant adoption du parrainage désormais étendu à tous les partis politiques, la coalition de la mouvance présidentielle décerne un satisfecit à Macky Sall.

Selon Benoit Sambou, chargé des élections de l’Alliance pour la République (Apr) et membre des plénipotentiaires de Bby, à travers cette révision, le président de la République ramène l’équité et la morale dans le landerneau politique sénégalais. ‘’Le parrainage n’est pas nouveau. C’est une disposition de la loi électorale qui prévoit 10 000 signatures pour les candidats indépendants qui ont la possibilité de participer à tous les types d’élection. Aujourd’hui, nous réclamons une certaine équité entre tous les acteurs politiques qui veulent compétir aux suffrages des Sénégalais. Donc, il fallait étendre le parrainage à tous les acteurs’’, a déclaré Benoit Sambou au cours d’une conférence de presse organisée hier à Dakar par les plénipotentiaires de Bby.

Prévu par la loi électorale, le parrainage imposé aux candidats indépendants était constamment violé, relève M. Sambou. A l’en croire, à la lecture de la pratique, il s’est avéré que certains candidats indépendants, plutôt que de réunir les 10 000 signatures à eux imparties, préféraient simplement louer les récépissés des partis politiques légalement constitués, mais qui ne participaient pas aux élections. ‘’Quand, dans un pays, la loi est constamment violée, il faut avoir le courage de la changer. De ce fait, ceux qui violent la morale, l’éthique et la déontologie démocratiques, seront obligés de se soumettre à la loi’’, a-t-il soutenu. Ainsi, ceux qui veulent participer aux élections doivent réunir 1 % du nombre d’inscrits sur le fichier électoral. ‘’L’élection présidentielle est une chose sérieuse. Il ne s’agit pas de permettre à des gens d’avoir des tribunes pour capter des fonds ou des ressources. Ce n’est pas trop demander à quelqu’un qui prétend au suffrage des Sénégalais de réunir 1 % de l’électorat. Si quelqu’un qui veut être candidat ne peut pas réunir 70 à 75 000 signatures - je ne parle pas de militants - il n’a pas le droit de se présenter à des élections’’, soutient l’actuel président de la Commission nationale de dialogue des territoires.

‘’Le Sénégal a toujours voté avec le bulletin multiple’’

Outre le parrainage, les plénipotentiaires de Bby sont largement revenus sur le bulletin unique proposé par l’opposition. A ce propos, ils ont rappelé que le bulletin unique a été introduit dans les pays où il y avait des problèmes démocratiques par les Nations Unies. Pis, ‘’dans les pays où on l’utilise, le taux de bulletins nuls est plus élevé, parce que les gens ne savent pas voter avec ce procédé’’. Mieux, relève Benoit Sambou, l’Administration n’a jamais démontré qu’elle peut sérieusement mettre en application cette mesure. Il s’y ajoute que pour lui, le Sénégal a toujours voté avec le bulletin multiple et cela n’a jamais posé un problème particulier. ‘’Dans une élection où il y a 7 000 listes, ce n’est pas avec un bulletin unique qu’on peut voter, mais plutôt avec un cahier unique. Encore que ceux qui défendent le bulletin unique ne sont pas capables de démontrer que c’est le meilleur procédé’’, persifle-t-il.

Revenant sur l’audit du fichier électoral, les plénipotentiaires de Bby de rappeler que cet exercice a été décidé d’un commun accord avec toutes les parties prenantes des concertations sur le processus électoral. Et qu’il a été fait à l’issue d’un appel d’offres international sous la supervision de l’Union européenne et sur financement de l’Allemagne. Ils rappellent également que les résultats de cet audit confirment que ‘’notre fichier électoral est fiable à 98 %, avec un taux d’erreur inférieur à 2 %’’. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle Benoit Sambou et ses camarades disent ne pas comprendre ‘’les gesticulations de l’opposition visant, selon eux, à ternir la qualité de ce fichier’’.

Auparavant, les plénipotentiaires de la coalition Bby ont soutenu que tous les points consignés dans le rapport du Cadre de concertation sur le processus électoral, remis le 15 mars dernier au chef de l’Etat, ont été unanimement adoptés et validés. Il s’agit, entre autres, de l’évaluation du processus de refonte partielle des listes électorales, de l’audit du fichier électoral, de la nécessité d’apporter des précisions sur certaines dispositions légales ou constitutionnelles du mandat présidentiel, de la désignation d’une personnalité neutre ou autorité consensuelle devant conduire le processus électoral, de la place de la Cena et du Cnra dans le processus électoral. Mais aussi de l’organisation et de la rationalisation des parties politiques et des candidatures. L’ensemble de ces points ont été, selon eux, discutés pendant les différentes séances du Cadre de concertation dont chacune a été sanctionnée par un procès-verbal.

D’ailleurs, relèvent-ils, ‘’à l’issue des travaux, trois points d’accord ont été trouvés, cinq points de convergence, deux points de divergence et cinq points de désaccord’’. Au même moment, sept recommandations ont été faites allant dans le sens d’améliorer le processus électoral.

ASSANE MBAYE
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