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Une poignée de pays dominent le commerce électronique en Afrique (ministre)
Publié le vendredi 23 mars 2018  |  Agence de Presse Africaine
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© aDakar.com par DF
Le ministre du commerce lance la 24eme édition de la FIDAK
Dakar, le 23 Octobre 2015 - Le ministre du Commerce, du Secteur informel, de la Consommation, de la Production des produits locaux et des PME a procédé au lancement au Centre international du commerce extérieur (CICES) de la 24ème édition de la foire internationale de Dakar (FIDAK). Photo: Alioune Sarr, ministre du Commerce, du Secteur informel, de la Consommation, de la Production des produits locaux et des PME
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Le commerce électronique en Afrique est certes dans une bonne dynamique, avec un taux de croissance qui devrait passer de 2,2% en 2013 à 2,5% en 2018, mais il est toujours dominé par une poignée de pays, a déclaré le ministre sénégalais du Commerce, dans une interview publiée par la revue ‘’Passerelles’’ du mois de mars 2018.
Parmi ces pays, Alioune Sarr cite « l’Egypte (3,90 milliards de dollars), l’Afrique du Sud (1,20 milliard de dollars), le Ghana (0,09 milliard de dollars) et l’Ethiopie (0,06 milliard de dollars) ». 2

Le commerce électronique connait une forte expansion dans presque toutes les régions du monde et selon la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED), il a atteint un chiffre d’affaires mondial de 25.300 milliards de dollars en 2015.

Evoquant les obstacles auxquels les pays africains sont confrontés dans le cadre du commerce électronique le ministre a affirmé qu’ils sont multidimensionnels. « Ils sont notamment liés a l’infrastructure (dont les problèmes d’accès à l’électricité, aux technologies de l’information et de la communication et à la logistique), à la fiabilité des plateformes de e-commerce (sécurisation des solutions informatiques et certification de ces plateformes), à la faible utilisation des moyens de paiement électronique (taux de bancarisation dans les pays africains estimé à environ 24,7%, faible utilisation des cartes de crédit due à la faiblesse du pouvoir d’achat, au sous-développement du système financier, à la prépondérance des transactions en espèces, etc.) ».

M. Sarr met également en exergue le cadre juridique embryonnaire (certains aspects relatifs au e-commerce n’étant pas souvent pris en compte par le cadre juridique, notamment en matière de protection des données personnelles, de la vie privée, et de la propriété intellectuelle ou de lutte contre la cybercriminalité).

Concernant le Sénégal, le ministre du Commerce révèle que ce pays se caractérise par l’existence d’une soixantaine de sites de e-commerce dans divers domaines, de moyens de paiement électronique, de services de logistique et de livraison, mais également d’un cadre juridique et institutionnel encadrant le commerce électronique.

En vue de prendre en charge la dimension commerce électronique dans la mise en œuvre de la stratégie « Sénégal numérique 2016-2025 », M. Sarr est d’avis que son département travaille sur l’élaboration d’une politique cohérente dans le domaine du e-commerce.

C’est ainsi qu’en plus du cadre institutionnel existant, un cadre de concertation nationale a été créé le 26 janvier 2017 pour impulser une synergie d’actions. Ce dernier réunit les acteurs publics, du secteur prive et de la société civile, impliqués dans le commerce électronique.
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