Le secrétaire général de le l’agence marocaine de presse (MAP), Rachid Boumhil, a réaffirmé jeudi la volonté du média marocain d’accompagner le processus de modernisation entamé à l’Agence de presse sénégalaise (APS), la "référence de toute la sous-région" ouest africaine dans ce domaine.
La MAP "n’est pas ce qu’elle est aujourd’hui par hasard, c’est qu’il y a eu une volonté déjà politique, managériale" à laquelle est venue "s’ajouter des projets, des concrétisations des livraisons, ce qui a fait une success story", a-t-il déclaré au sortir d’une visite au ministère de la Communication, des Télécommunications, des Postes et de l’Economie numérique.
M Boumhil a insisté sur le fait qu’une agence de presse "forte est une garantie pour l’Etat de mieux informer le citoyen", face aux rumeurs partagées à travers les réseaux sociaux notamment.
La MAP est dans les dispositions d’apporter et de partager son expérience dans le processus de modernisation entamé par l’Agence de presse sénégalaise (APS), sur instruction du chef de l’Etat sénégalais Mack Sall, a répété Boumhil.
Une démarche devant permettre à l’APS d’approfondir la réflexion pour une vision et un modèle sur lequel elle pourrait se baser pour définir sa "nouvelle mission (...), son périmètre’’ d’intervention, son rôle sur le paysage médiatique sénégalais, a déclaré le responsable marocain.
Selon lui, il s’agit aussi d’amener l’APS à se doter d’un modèle économique "pour assurer sa pérennité et son développement".
"On a terminé nos trois jours de réunion avec un postulat de base’’ portant sur les futures missions de l’APS et ses "axes de développement", a-t-il indiqué, en allusion aux séances de travail qu’il a eus avec le comité de réflexion mis sur pied au sein de l’APS dans le cadre de ce processus de modernisation.
Rachid Boumhil s’est dit agréablement surpris de la posture des agents et responsables concernés à l’APS, qui ont été unanimes à dire que l’APS "doit être une agence de référence de la sous-région", estimant que "graine de leadership" qu’il y a au sein de l’agence publique sénégalaise devrait permettre d’ouvrir "tous les horizons".
A l’en croire, "si la puissance publique ne met pas les moyens qu’il faut pour informer le citoyen correctement, sur un canal crédible, une information vérifiée sourcée et équilibrée traitée avec déontologie, c’est d’autres canaux qui vont se charger de le faire avec leurs visions, leurs partis pris et leurs déformations peut-être de la réalité".
Rachid Boumhil dit avoir été également enrichi par les séances de travail avec l’APS, ’’une expérience agréable’’ qu’il peut également mettre à profit dans son travail au sein de la MAP, a-t-il laissé entendre.
Le secrétaire général du ministère de la Communication, Yoro Moussa Diallo, a assuré de la volonté des pouvoirs publics de faire de l’APS "un organe puissant et apte à répondre aux exigences sociales de modernité et de développement".
Selon lui, l’Etat "doit préserver l’agence de presse sénégalaise, la maintenir de telle sorte que cet organe soit performant. C’est notre vœux le plus cher, nous allons tout faire avec les acteurs pour arriver à ce résultat", a-t-il conclu.