Dakar (Sénégal)- L’impact des bourses de sécurité familiale au Sénégal devrait augmenter à travers une meilleure politique de ciblage visant à sélectionner les ménages les plus nécessiteux, préconise une étude de la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE).
Dans cette étude intitulée « Impact des dépenses publiques et les inégalités sociales au Sénégal : Bourses de sécurité sociale et CMU (Couverture maladie universelle », les auteurs Babacar Diane, Hamat Sy et Raqui Wane, cadres à la DPEE restent convaincus que la politique liée aux bourses de sécurité sociale constituerait un outil important pour l’amélioration de la qualité de vie des Sénégalais.
« Dans le même sillage, l’incidence de ce programme serait plus importante par le biais d’une discrimination positive consistant à offrir un montant relativement plus élevé aux ménages les plus démunis et à prendre en compte les différences en termes de pouvoir d’achat caractérisant les différentes localités du pays », recommandent les auteurs.
Concernant le programme CMU, ils avancent que malgré son impact significatif attendu sur la pauvreté, « il pourrait s’améliorer par la biais d’une augmentation du taux de couverture nationale d’une part, mais aussi à travers l’intégration de plus de lignes de dépenses de santé dans la prise en charge des moins de 5 ans ».
Les auteurs recommandent au gouvernement de favoriser l’accès à la commande publique aux entrepreneurs Sénégalais en vue d’améliorer l’impact des dépenses courantes hors transferts qui constituent un bon instrument en matière de politique de réduction de la pauvreté.
« De même, concluent-ils, pour accroitre ses moyens budgétaires, l’Etat pourrait relever le taux des taxes spécifiques et/ou ajouter une ligne de taxation (par exemple sur la consommation de biens de luxe) afin de mieux prendre en compte des disparités sociales et d’avoir un meilleur effet en milieu rural ».