Après les avocats de Karim Wade, ceux de l’Etat réagissent à la décision de la Cour d’appel de Paris qui, ce mercredi, a rejeté leur requête contre le jugement, en première instance, s’opposant à la confiscation des biens de Karim Wade et Bibo Bourgi. «Contrairement aux affirmations de M. Karim Wade, la Justice française ne l’a nullement innocenté, ce qu’elle n’avait d’ailleurs pas le pouvoir de faire», a précisé Me Yérim Thiam dans un communiqué parvenu à Seneweb.
L’avocat précise que si la Justice française a débouté l’Etat du Sénégal, c’est du fait de «l’absence d’infraction assimilable en droit français à l’infraction d’enrichissement illicite». Il ajoute : «Les premiers juges ont à bon droit, faisant application des dispositions de l’article 713-37 1 du code de procédure pénale, rejeté la requête tendant en exécution de a condamnation prononcée par la juridiction sénégalaise de ce chef à l’égard de Karim Wade.»
«Ces dispositions ne permettent pas de dire que la justice française aurait refusé de reconnaitre la décision de a Crei en lui niant toute valeur juridique. Le caractère définitif de l’arrêt de la Crei a bel et bien été reconnu par la Justice française», selon Me Yérim Thiam, qui laisse entendre que le problème c ‘est que le Sénégal est en avance sur la France, qui n’a pas intégré dans sa législation tous les aspects de la convention de Merida contre la corruption (et délits assimilés) du 31 octobre 2003.