Une semaine après le démarrage de la révision exceptionnelle qui couvre la période du 1er mars au 23 avril 2018, il est noté l’absence notoire des représentants des partis politiques, particulièrement ceux de l’Opposition, dans les différentes commissions mises en place à cet effet.
La révision exceptionnelle des listes électorales décrété par le Chef de l’Etat et qui couvre la période allant du 1er mars courant au 30 avril 2018 démarre timidement sur l’ensemble du territoire national. En effet, une semaine après le démarrage des opérations, ce n’est pas encore le grand rush des citoyens sénégalais (civils, militaires ou paramilitaires) souhaitant se faire enrôler dans les registres d’inscription sur les listes électorales en perspective de la Présidentielle du 24 février 2019. Ce, malgré toute la campagne de communication initiée et relative à la mise en place, par l’autorité des commissions administratives chargées des opérations classiques (dépôt, inscription sur les listes électorales, modification et /ou changement des données électorales) dans les communes de l’intérieur du pays et des commissions spéciales installées dans les préfectures, les sous-préfectures et les représentations diplomatiques ou consulaires. Pis, les partis politiques, notamment ceux de l’Opposition, pourtant intéressés au premier chef, brillent jusqu’ci par leur absence. Pendant que certains présidents de commissions interpellés sur cette situation ne se l’expliquent pas, d’autres estiment que tous les partis politiques organisés ont une parfaite maîtrise du Code électoral, particulièrement la composition des commissions de révision ordinaire et/ou extraordinaires des listes électorales.
Certains présidents pensent que la chaise vide de l’opposition pourrait être en relation avec la posture radicale de cette partie des adversaires du régime qui a opté pour le boycott des travaux du cadre de concertations sur le processus électoral et qui ne reconnait pas les conclusions qui en sont issues. Pour relancer les opérations et inverser la tendance actuelle, l’administration territoriale (gouverneurs, préfets et sous-préfets), sur le plan local, est en train de dérouler toute une campagne médiatique de sensibilisation à l’attention des citoyens et des responsables politiques locaux.