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Le conseil présidentiel sénégalo-gambien, les audits de l’ARMP et la politique en exergue
Publié le mercredi 14 mars 2018  |  Agence de Presse Sénégalaise
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© Autre presse par DR
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Les quotidiens parvenus mercredi à l’APS traitent principalement des retombées du premier Conseil présidentiel sénégalo-gambien, des chiffres de la croissance sénégalaise en débat et des habituels sujets politiques, renouvelés à l’occasion par la perspective de la présidentielle de 2019.

"Six accords signés" par le Sénégal et la Gambie, à l’issue de la première session du Conseil présidentiel sénégalo-gambien, coprésidé mardi à Banjul, par les présidents Macky Sall et Adama Barrow, annonce par exemple le quotidien national Le Soleil.

"De part et d’autre, la volonté est affichée de faire désormais de la Sénégambie une réalité", les deux présidents traçant, à l’issue de cette réunion, "les grandes lignes de ce que doit être la coopération" entre le Sénégal et la Gambie, écrit Le Soleil.

Dans son discours prononcé à l’occasion, le président sénégalais Macky Sall "est revenu sur les contours de la nouvelle Sénégambie. Un espace dans lequel doivent prendre fin les tracasseries administratives, les barrières non tarifaires et les pratiques anormales le long des corridors et aux frontières", rapporte le quotidien L’As.

"Macky Sall bannit les +tracasseries et entraves indues+", souligne également Le Témoin quotidien. "Axe Dakar-Banjul : la mobilité au cœur des débats", renchérit le quotidien Enquête, selon lequel les présidents Sall et Barrow "ont posé un pas de plus dans la consolidation de la coopération bilatérale" entre leurs deux pays.

Le Soleil revient pour citer et détailler, un point d’accord concernant des "patrouilles mixtes" prévues par les deux pays pour davantage lutter contre le trafic de bois, L’Observateur notant que le président "Barrow menace Jammeh de prison", en allusion à son prédécesseur.

Le président Adama Barrow avait prêté serment à l’ambassade gambienne à Dakar le 19 janvier 2017, où il était en exil suite au refus de son prédécesseur de reconnaître sa victoire à la présidentielle gambienne de décembre 2016.

Le 20 janvier, M. Jammeh, sous la pression des forces armées de la CEDEAO, la Communauté économiques des Etats d’Afrique de l’Ouest, avait cédé le pouvoir tout en négociant un exil en Guinée-Équatoriale, après avoir dirigé la Gambie d’une main de fer une vingtaine d’années durant.

Son départ du pouvoir a suscité diverses initiatives, de la société civile notamment, visant à répertorier et documenter les crimes et autres abus des droits de l’homme commis sous son règne, en attendant de pouvoir le voir traduit devant la Cour pénale internationale (CPI).

Selon L’Observateur, le président gambien "a annoncé, mardi à Banjul, l’installation prochaine d’une commission qui va travailler sur l’établissement de preuves claires, en vue de juger toutes les personnes impliquées dans les crimes durant les 22 ans de règne" de son prédécesseur.

Les retombées de la première session du Conseil présidentiel sénégalo-gambien évoquées, la livraison du jour de la presse quotidienne s’intéresse à un sujet récurrent ces derniers jours, celui relatif à l’état de l’économie sénégalaise.

Si Le Soleil, citant le ministère de l’Economie et des Finances, annonce que le Sénégal a atteint un taux de croissance de 7,2%, d’autres quotidiens apportent un bémol à cette annonce s’ils ne font pas tout simplement contester les chiffres par divers économistes de la place.

"Secteur privé et universitaires dubitatifs sur les 7,2% de croissance", relève ainsi Le Témoin quotidien, ajoutant que ces experts mettent en cause "la sincérité des chiffres" et déplorent tout autant "la trop forte dépendance de l’économie nationale aux entreprises étrangères".

Le secteur textile, par exemple, "est éteint", analyse l’économiste Moustapha Kassé, dans des propos rapportés par le journal Le Quotidien. "Le Sénégal est allé au-delà des prévisions de croissance de 7%. En 2017, lit-on dans les colonnes de ce journal, le taux s’est établi à 7,2%, mais cache encore des dysfonctionnements que des universitaires et les membres du secteur privé n’ont pas manqué de relever".

Les économistes concernés "font tout écrouler, comme un château de cartes", observe Source A, citant entre autres Chérif Salif Sy. "Les hommes politiques veulent vendre à leur peuple ce qu’ils veulent leur vendre, mais quand on dit qu’il y a une croissance grandissante, analyse ce dernier, les populations ont dit clairement qu’elles n’ont pas grandi".

A ce débat il faut ajouter celui de la dette, un peu serpent de mer depuis quelques temps, en particulier après les 1200 milliards de francs CFA levés par le Sénégal sur les marchés financiers internationaux (Euro bonds).

"Une hypothèque sur nos ressources", en perspective prochaine de l’exploitation des gisements découverts au Sénégal dans le domaine des hydrocarbures, laisse entendre le député et opposant Mamadou Lamine Diallo, dans les colonnes de Walfquotidien.

S’y ajoute les petites controverses habituelles faisant suite à la publication des résultats des audits de l’Autorité de régulation des marchés publics (ARMP). Tribune croit savoir que le palais "se braque contre Saër Niang", le directeur général de l’ARMP.

Ce dernier répond en quelque sorte, à la Une de L’Observateur. "Aucune autorité, ni de l’ancien régime ni de l’actuel, n’a jamais donné des consignes, d’ordres ou instructions à l’ARMP".

Et d’ajouter que la revue des marchés publics "n’a pas pour objectif de mettre quelqu’un en prison", en réaction à la réaction de certains responsables, dont des politiques.

A ce sujet, certains journaux reviennent sur la perspective de la prochaine présidentielle, à l’image de La Cloche, qui s’intéresse aux candidats déclarés pour 2019. "Ils veulent la peau de Macky", affiche ce journal, parlant d’Idrissa Seck, Aïssata Tall Sall, Malick Gackou, Karim Wade, Pape Diop, Ousmane Sonko et Abdoulaye Baldé.

"Touba, le cœur d’Idrissa Seck", estime Tribune, en allusion à la stratégie de l’ancien Premier ministre qui a investi ces derniers la capitale du mouridisme, une pêche aux voix manifestement bienvenue au moment le président Macky Sall s’inscrirait dans des débauchages "tous azimuts", selon Sud Quotidien.

"Macky, à quitte ou double !", affiche cette publication. "Les appels du pied du chef de l’Etat et son entourage, pour enrôler des leaders de l’opposition dans son escarcelle politique, n’en finissent (...) plus", écrit le journal.


BK
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