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Un expert invite à "mettre un peu d’ordre" dans la musique africaine
Publié le mardi 13 mars 2018  |  Agence de Presse Sénégalaise
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Le directeur exécutif de l’Observatoire des politiques culturelles en Afrique (OCPA), Professeur Lupwishi Mbuyamba, a relevé, lundi, l’importance de ’’mettre un peu d’ordre" dans la musique africaine pour une "rentabilité réelle".

"Il y a beaucoup d’initiatives dans la musique, des succès, mais il faut mettre un peu d’ordre pour que la rentabilité de la musique, du marché des arts du spectacle puisse être réelle", a dit Pr Mbuyamba qui était l’invité des rencontres professionnelles du Marché des arts du spectacle d’Abidjan (MASA)

Il a introduit la leçon inaugurale du premier panel sur le thème "Le marché des arts du spectacle dans le monde".

Selon lui, il faut un certain nombre de points utiles à prendre en compte pour que la rentabilité de la musique, des concerts, des spectacles, des festivals "puisse être un véritable marché porteur".

Parmi ces points, le directeur exécutif de l’OCPA invite "à tenir compte des goûts des jeunes", car, dit-il, ce sont eux qui font le succès. Il invite aussi à "se frayer un chemin dans la forêt touffue des médias".

S’attardant sur ce qui se fait en Afrique, il estime qu’il faut aller vers la professionnalisation des experts.

"Il faut professionnaliser les experts, car si les experts n’ont pas le niveau, être interlocuteur des autres en dehors de l’Afrique et même entre Africains devient difficile et cela peut hypothéquer la valeur du produit à vendre", fait valoir l’expert mozambicain.

Pour lui, l’Afrique a encore à constituer et à afficher deux choses qui sont importantes pour une marché : "des lieux et des évènements de références".

"Quand on parle de la musique classique, on fait référence à la philharmonie de Berlin, quand on dit tel musicien à jouer à l’Olympia, ou au théâtre d’Avignon, c’est un évènement, est-ce que nous avons cela en Afrique ?", s’interroge-t-il.

Le professeur Lupwishi Mbuyamba estime qu’il faut mettre en place des stratégies d’actions pour une compétitivité du marché des arts du spectacle en Afrique.

Il a donné des exemples dans le monde de spectacles "puissants, professionnels, bien montés de façon magistrale et qui peuvent générer des recettes". Il ajoute : "le festival Strasbourg avait produit en 2006 environ 24 millions d’Euro de recettes et 6 millions de revenus indirects, sans compter les recettes supplémentaires".

Quant au carnaval de Salvador des Bahia au Brésil, dit-il, "pour la même année, nous avons une mobilisation générale de la population autour du carnaval qui investit la ville sur une semaine".

"Plus de onze mille artistes et professionnels y prennent part, 169 mille travailleurs, six cent participants, 2500 journalistes avec des recettes de 94 millions de Dollars", informe-t-il.

L’expert mozambicain est membre du Conseil d’administration du "CERAV/Afrique" sur les arts du spectacle africain et le marché mondial.

Le MASA 2018 qui prend fin samedi va réunir divers professionnels des arts de la scène sur les onze rencontres prévues autour du thème "Quels modèles économiques pour les arts du spectacle".


FKS/ASB/OID
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