Epinglé dans le rapport 2016 de l’ARMP, le directeur du COUD apporte sa réplique. Dans un communiqué parvenu à la Rédaction de Sud Quotidien, Cheikh Oumar Anne a balayé d’un revers de la main les accusations sur sa gestion. Mieux, le maire de Ndioum parle d’acharnement en faisant allusion au rapport de l’OFNAC qui l’avait également épinglé.
«De mémoire de sénégalais, personne ne se souvient d’une année où le COUD n’a pas fait l’objet d’audit. Heureusement depuis des années, l’institution n’a pas été épinglée dans les procédures de passation des marchés. Malgré cela, c’est comme si c’était le COUD qui avait la palme en matière de non-respect des procédures, et que le rapport de l’ARMP ne parle que du COUD. Ce rapport dont il est question aujourd’hui ne porte que sur trois aspects», a d’emblée tenu à fustiger Cheikh Oumar Anne. Et d’ajouter : «le premier aspect : on nous demande pourquoi on estime nos prévisions pour la restauration des étudiants de Bambey à 700 millions pour l’année 2016 alors que nos estimations pour l’année 2015 sont de 150 millions (nous insistons qu’on nous reproche d’avoir estimé et d’avoir des variations de montants sur nos différentes estimations d’une année à une autre). Ce qu’il faut d’abord noter c’est que les 150 millions ne concernent que les trois derniers mois d’exploitation. Alors que l’avenant signé en 2016 couvre entièrement l’année universitaire, c’est-à-dire dix mois de restauration des étudiants».
«En plus de cela, poursuit-il, le décalage entre les années académiques et les années civiles budgétaires fait que nous sommes obligés toujours de procéder à des estimations parcellaires pour couvrir le reste de l’année (du mois d’octobre au mois de décembre). C’est ce qui s’est passé pour le restaurant de Bambey en 2015».
«Il faut ajouter à cela que les estimations d’un marché de clientèle se font selon les réalisations de l’année écoulée c’est-à-dire N-1 majorée de l’évolution des effectifs d’étudiants. D’ailleurs, l’avenant en question a fait l’objet d’une approbation au niveau du ministère des finances et du plan et les documents sont bien disponibles». «Il faut préciser qu’en l’espèce les avenants de marchés de restaurants universitaires qui sont des marchés de clientèle sont considérés comme des marchés à part entière. De ce fait, les montants estimés des avenants sont forcément supérieurs (du fait de l’augmentation continu des effectifs) au montant du marché initial», ajoute M. Anne.
«LE SEUL MANQUEMENT EST RELATIF AU RETARD POUR LA SIGNATURE DU CONTRAT»
«Les deux autres aspects sont présentés par les auditeurs comme des dossiers où sur toute la procédure, le seul manquement est relatif au retard pour la signature du contrat», a reconnu Cheikh Oumar Anne dans son édit. Par la même occasion, il précise : «le nombre de dossiers traités au COUD s’élève à plusieurs dizaines». «Qui connait le secteur sait que nous sommes confrontés à des urgences et que ces deux dossiers sont concernés. En tout état de cause, leur valeur ne dépasse pas 12 millions», soutient-il.
«UNE CERTAINE PRESSE» AU BANC DES ACCUSES
«Notre sentiment le plus profond est que le COUD ne devrait pas faire l’objet de la UNE de la presse (sic) sur ce rapport et nous sommes convaincus de cela parce que le directeur de l’ARMP n’est pas allé dans ce sens», a indiqué M. Anne. Hélas, semble-t-il regretter, «depuis deux ans, une certaine presse (re-sic) s’acharne sur le COUD et sur son directeur particulièrement pour en faire devant l’opinion publique le symbole personnifié de l’impunité. Et cela a commencé avec le dossier de l’OFNAC». Après cette parenthèse, le maire de Ndioum revient sur son dossier pour dire que le personnel du COUD et lui-même ont «découvert en même temps que l’opinion publique le rapport qui incriminait le COUD sur beaucoup de choses», tout en fustigeant le caractère non «contradictoire» de l’audit.