En marge du défilé organisé par la commune de Gorée, dans le cadre de la célébration de la fête de l’indépendance du Sénégal, le président de la Fédération sénégalaise de football (FSF), par ailleurs maire de l'île, a réagi à la sortie de Diomansy Kamara qui a qualifié de plaisanterie le choix du Sénégal de jouer en amical avec le Kosovo.
''Le Kosovo, c'est le choix de l'entraîneur''
''J’ai beaucoup de respect pour Diomansy, mais je crois qu’il faut qu’on sache raison garder. La première des qualités, Le niveau de grandeur d’une personne, c’est l’humilité. Ce n’est pas parce que le Kosovo vient de naître qu’il n’est pas une bonne équipe.
On a vu juste après leur création des pays comme la Serbie et la Croatie s’adjuger des titres comme le championnat d’Europe.
C’est une équipe qui vaut comme les autres. Et aujourd’hui, nous leur donnons tout le respect qu’ils méritent, à partir du moment où c’est le choix de l’entraîneur ; c’est eux qui savent ce qu’ils cherchent dans les matchs amicaux, ce n’est ni le président de la fédération, ni un joueur, fut-il Diomansy, qui doit décider du choix d’un adversaire.
D’ailleurs, c’est le coach qui a attiré mon attention lors d’une discussion. Dans le programme de la France qui va jouer en Coupe du monde, le dernier match, elle le joue avec la Jamaïque. Est-ce que la Jamaïque est mieux lotie que le Kosovo ?''
''Le Sénégal n’a pas choisi la facilité''
''Je pense que nous, nous sommes dans l’action et nous concédons à tout le monde le droit de nous critiquer, mais je pense qu’il faut savoir raison garder. Respectons nos adversaires. Cela nous a joué plusieurs fois plus d’un tour. Donc jouons le Kosovo avant de savoir ce qu’il vaut, sinon on aura de grandes surprises.
Diomansy, c’est quelqu’un de très engagé que je respecte beaucoup. Mais je crois que, sur ce plan-là, dans sa communication et sa position, il n’a pas raison. Si on regarde dans le rétroviseur, on se rend compte que, depuis plusieurs années, le Sénégal n’a pas choisi la facilité, concernant ses adversaires. Parce qu’il y a des pays qui choisissent leur adversaire pour relever leur niveau par rapport au classement Fifa.
Au contraire, nous nous sommes conscients que nous devons bâtir une équipe pour l’avenir, c’est pour cela qu’à chaque fois nous cherchons la difficulté. Cela ne nous a pas permis de gagner tout le temps. Mais au moins on sait que nos joueurs, en termes d’expérience, de progression collective, sont en train de gagner, et j’espère que l’avenir pourra confirmer tout cela.''
''Nous attendons la confirmation officielle du Gabon''
''Sur le Kosovo, nous avions des choix et l’entraîneur souhaite jouer deux matchs et nous sommes en train de discuter avec le Gabon. À partir du moment où très souvent on s’avance trop vite, nous avons des problèmes sur le choix. Il y a trop de polémiques inutiles, nous préférons attendre.
Quand tout sera bouclé, nous informerons la presse. Tant que ce ne sera pas fait, nous préférons continuer les discussions. Ce qui les a retardées, c’est l’élection, le week-end dernier, du président de la Fédé du Gabon. La discussion se poursuit avec le nouveau président.
En principe cela devrait pouvoir se faire, mais nous attendons la confirmation officielle car ceux qui interviennent souvent dans les choix des entraîneurs ou même de la Fédé ne savent pas dans quelle démarche nous sommes, pas que nous sommes obligés de jouer deux matchs. Après avoir joué le Gabon, faut-il choisir une équipe moins huppée ? Laissons le temps faire son temps.''
