Karim Wade a choisi d’opposer le silence aux juges de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei). «Je ne réponds à aucune de vos questions, et ne peux participer à une parodie de justice», a dit le fils du Président Wade dans une déclaration publiée par ses proches. L’ancien ministre se considère comme «un otage politique des nouvelles autorités sénégalaises» qui, selon lui, souhaitent l’empêcher de se présenter à la prochaine élection présidentielle.
«Alors que mes avocats consultent le dossier tous les jours, depuis un an, c’est la presse qui annonce ma convocation et mon prochain renvoi devant le Tribunal pour un jugement qui me condamnera à une peine d’emprisonnement pour m’empêcher de me présenter à la prochaine élection présidentielle», déplore-t-il. Il estime ainsi que la Crei «n’a jamais eu l’intention d’instruire sur la seconde inculpation». Il en veut pour preuve la découverte par ses avocats que «les deux procédures ont été jointes par une ordonnance qui nous a été notifiée il y a seulement cinq minutes». Suffisant pour convaincre le fils de l’ancien Président Wade qu’il se trouve «devant une juridiction politique qui ne garantit aucun droit à un procès juste et équitable». De plus, l’ex-président de l’Agence nationale de l’organisation de la conférence islamique (Anoci) dénonce son maintien en détention alors que, souligne-t-il, «après toutes ces enquêtes menées depuis deux (02) ans, vous n’avez à ce jour, aucune preuve ou charge contre moi».