Le Sénégal vient de bénéficier d’un financement de 124 millions de dollars du Fonds mondial pour les trois prochaines années (2014-2016), soit 59,5 milliards de FCfa, afin de poursuivre la croisade contre le Sida, le paludisme et la tuberculose et réduire davantage leur prévalence.
Le Fonds mondial de lutte contre le Sida, la tuberculose et le paludisme redonne espoir aux personnes touchées par ces maladies. Il vient d’octroyer un financement de 124 millions de dollars, soit 59,5 milliards de FCfa, au Sénégal, pays qui s’est distingué, ces dernières années, par de bons résultats dans le cadre de la lutte contre les pathologies susmentionnées. Selon Francesco Moschetta, gestionnaire de portefeuille de l’Afrique de l’Ouest et du centre, 60 millions de dollars seront affectés à la lutte contre le paludisme, 48 millions de dollars pour la croisade contre le Vih/Sida et 14 millions de dollars dans le combat contre la tuberculose pour le compte du Sénégal.
Le gestionnaire informe que les fonds seront disponibles au courant de l’année. Le Programme national de lutte contre le paludisme sera financé au mois de mai, alors que le Conseil national de lutte contre le Sida (Cnls) et le Programme national de lutte contre la tuberculose (Pnt) recevront leur enveloppe en juin 2014.
Le Fonds mondial a ainsi dégagé un montant total de 16 milliards de dollars Us pour plusieurs pays et ce, pour les trois prochaines années. Cette aide enregistre une augmentation de 20 %, en dépit de la crise financière qui touche beaucoup de pays africains. Ceux de l’Afrique de l’Ouest et du Centre recevront 4,58 milliards dollars de l’enveloppe globale, représentant 31% de l’allocation mondiale. Ce décaissement a connu une hausse de 64% par rapport au financement de 2010-2013.
Ces informations ont été données, avant-hier, à Dakar, par les responsables du Fonds mondial de la lutte contre le Sida, la tuberculose et le paludisme qui ont rencontré la presse au terme d’un atelier international organisé dans la capitale sénégalaise. Ce financement aidera à engranger d’autres acquis dans la lutte contre le Sida, la tuberculose et le paludisme. Il va couvrir 85% des besoins en diagnostic et en soins. Selon un document remis à la presse, ces montants sauveraient 5,8 millions de vies supplémentaires.
Toutefois, pour être éligible à ces financements, les gouvernements doivent donner leurs contributions en fonction de leurs capacités. « Les pays à faibles revenus doivent financer la lutte contre le Sida, la tuberculose et le paludisme à hauteur de 5 % au minimum. Les pays qui ont plus de ressources financières sont priés de contribuer à 30 %, voire 40 % », a indiqué Tina Draser, manager régional de l’Afrique de l’Ouest et du Centre. Elle a ajouté qu’un pays comme le Sénégal doit démontrer au Fonds mondial qu’il contribue à hauteur de 5 % au minimum. « La contribution de chaque pays est le ticket d’entrée pour bénéficier du financement, parce que nous voulons que chaque Etat contribue à la lutte contre ces maladies afin de nous aider à assurer la durabilité des programmes. Le Fonds mondial ne peut pas prendre en charge à 100 % le financement », a signalé Mme Draser. Le directeur régional de l’Onusida pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, Dr. Mamadou Diallo, qui a pris part à cette conférence de presse, a salué la générosité du Fonds mondial à l’endroit des pays africains. « Ce financement nous permettra de réduire davantage la prévalence de ces maladies et améliorer les conditions de vie des patients », a-t-il soutenu. Quant au manager régional de l’Afrique Centrale, Ronald Tran-Ba-Huy, il s’est félicité des acquis obtenus tout en faisant un plaidoyer pour leur maintien.