La commission d’instruction de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI) a rendu un arrêt de non-lieu dans l’affaire Aïda Ndiongue. Cette ancienne sénatrice du Parti démocratique sénégalais (PDS, opposition) était accusée de détournement et corruption pour un montant de 47 milliards de FCFA (73 millions d’euros). Me Seydou Diagne, son avocat, réagit à la décision pour Jeune Afrique.
Arrêtée en décembre 2013 et inculpée pour « détournement de fonds » et « corruption » en janvier de l’année suivante, l’ancienne sénatrice libérale était, depuis, sous le coup d’une instruction menée sous l’égide de quatre magistrats de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI). Ceux-ci ont prononcé un non-lieu en sa faveur le 26 février, décision qui a été notifiée à ses avocats ce lundi.
« Nous avons mené des enquêtes sur des flux financiers importants que nous avons vus. L’estimation provisoire des biens retrouvés qui appartiennent à Aïda Ndiongue, fait état de 47,675 milliards de FCFA (72,68 millions d’euros) », déclarait pourtant le procureur de la République, Serigne Bassirou Guèye, le jour de l’annonce de l’inculpation de Aïda Ndiongue, alors soupçonnée d’avoir détourné des fonds dans le cadre de la passation de marchés de logements sociaux. Le procureur ajoutait même qu’« une personne qui vit 100 ans peut, avec ce montant, dépenser chaque jour la somme de 1,3 million de FCFA ».... suite de l'article sur Jeune Afrique