La région de Ziguinchor (sud) reste "sous pression" mais n’est pas en danger d’insécurité alimentaire contrairement à quatre localités du nord du Sénégal, à savoir Matam, Podor, Kanel et Ranérou, a révélé, lundi, Soukeyna Chimère Diaw Cissokho, responsable au secrétariat exécutif du Conseil national de sécurité alimentaire (SECNSA).
Ces quatre localités du nord du pays "vont se trouver en situation de crise sous peu", a-t-elle signalé au cours d’un comité régional de sécurité alimentaire sur le Programme national d’appui à la sécurité et à la résilience (PNASAR).
Cette rencontre se tenait à Ziguinbchor, sous la présidence du gouverner Guédj Diouf, en présence de plusieurs services et organismes intervenant dans le domaine de la sécurité alimentaire au Sénégal.
"Au niveau national, a expliqué Mme Cissokho, seulement les départements de Podor, Matam, Kanel et Ranérou vont se trouver en situation de crise selon nos projections".
Selon Soukeyna Chimère Diaw Cissokho, responsable du Bureau d’appui à la concertation sur la sécurité alimentaire au sein du secrétariat exécutif du Conseil national de sécurité alimentaire, il n’y a par contre "pas beaucoup de problèmes dans les autres zones du Sénégal".
"D’après les données sur la situation courante, la région de Ziguinchor est sous pression mais elle n’est pas en danger d’insécurité alimentaire. La situation n’est pas alarmante dans cette région parce que les populations ont accès à la nourriture et à l’alimentation sans tellement de problèmes", a-t-elle indiqué.
Il y a toutefois que "le moindre choc" peut exposer les populations de Ziguinchor à une situation d’insécurité alimentaire, a-t-elle prévenu.
"Quand une bonne partie de la population se situe sous pression, le moindre choc peut les exposer (…), d’où l’importance de développer des activités et programmes de résilience en procédant à une bonne identification des risques", a fait valoir Mme Cissokho.
Le gouverneur de Ziguinchor Guédj Diouf a lui plaidé pour "une bonne coordination" de l’ensemble des programmes menés dans la région dans le domaine de la sécurité alimentaire.
"Nous avons engagé les services concernés par la lutte contre l’insécurité alimentaire à descendre sur le terrain et à faire un suivi régulier en vue d’effectuer une bonne résilience pour éviter que la région ne tombe sur une situation d’insécurité alimentaire", a-t-il dit.