Rebondissement dans le dossier de la traque des biens mal acquis. C’est un célèbre homme d’affaires français, Yves Philippe Marie Hérard, né en 1959, qui s’invite, à son corps défendant, dans la procédure. Depuis quelque temps, la remontée d’information fait ressortir de nouveaux noms. Contrairement à une opinion répandue par les avocats des mis en cause soupçonnés d’enrichissement illicite, la coopération entre le Sénégal et les services de renseignement européens bat son plein.Certes, chaque jour, des juristes trouvent à redire à propos de la procédure qui a envoyé en détention Karim Wade et plusieurs de ses supposés complices depuis le mois de mars 2013, mais les enquêteurs sont en train de bénéficier d’un faisceau d’indices qui font tomber des nues.Et c’est un nouveau nom qui est apparu après ses anciens compagnons d’infortune : Yves Hérard, homme d’affaires bien connu des services de renseignement français. Sans qu’un lien formel n’ait encore été établi entre lui et des sociétés-écrans appartenant à Karim Wade, Paris a briefé Dakar à propos de «coïncidences troublantes».
Entre ses entreprises basées ou immatriculées à Beyrouth, Londres, Naïrobi et Diego Garcia (Madagascar), Yves Hérard aurait donc eu le temps de nouer des relations d’affaires avec Karim Wade et qui concernent la traque des biens supposés mal acquis. Les principaux concernés ne veulent pas violer le secret. Les enquêteurs pistent les conditions de la création d’entreprises comme GMS, GLS, High Tech Africa et deux autres sociétés.