Au tribunal de Dakar, les avocats de Khalifa Sall ont joué sur tous les plans en terminant leurs plaidoiries en début de soirée. Le député-maire de la capitale est soupçonné de détournement de deniers publics. Le procureur, qui l’estime coupable, a requis sept ans de prison et près de 5,5 milliards de francs CFA (8 millions d’euros) d’amende.
Ce 21 février à Dakar, les avocats de Khalifa Sall ont joué sur tous les points pour tenter de prouver l’innocence de leur client. En appuyant sur la corde sensible : « Regardez ces hommes, ils n’ont pas détourné un franc, ils ne méritent pas la prison ». Ou en critiquant la procédure : « J’ai écouté le parquet, il y a eu beaucoup d’incantations mais aucune preuve pour les infractions ».
La défense a aussi attaqué le pouvoir en place : « Ce procès est politique, dirigé par le sommet de l’Etat ». Elle a usé de toutes la palettes qui lui était offerte. Pour Me Seydou Diagne, la justice est au service de la politique pour briser la carrière de Khalifa Sall.
« On assiste à une nouvelle justice électorale où c’est le procureur qui se charge de rendre inéligibles les acteurs politiques, estime-t-il. C’est le cas de Khalifa Sall et d’autres personnes. Dans un Etat de droit et dans une démocratie, c’est tout simplement inadmissible ».
« Les juges sont indépendants »
La défense s’est également plainte d’un manque de temps pour plaider. « Une fois de plus les droits sacrés de la défense ne sont pas respectés », affirme ainsi Me Touré à la barre.... suite de l'article sur RFI