Après les plaidoiries de la partie civile, c’est, depuis ce mardi, au tour des défenseurs de Khalifa SALL et Cie de s’illustrer.
Prenant la parole, Me Ciré Clédor LY a tenté de déconstruire les arguments qui fondent le réquisitoire du procureur de la République. Selon lui, « le ministère public n’a été capable de fournir l’existence de liaisons téléphoniques et de concertations en vue de commettre des infractions ». Une façon pour la robe noire de rejeter le délit d’association de malfaiteurs pour lequel les accusés sont aussi poursuivis.
S’agissant du faux, Me Ciré Clédor LY affirme que les factures présentées au GIE mis en cause n’étaient pas pour justifier un décaissement. «Les sommes ne sont pas remises à titre précaire et révocable, mais permanente. Le détournement d’objectif ou substitution
d’objet ne suffit pas pour qualifier un détournement. Les pièces remises n’étaient pas pour décaisser de l’argent mais pour justifier les décaissements antérieurs. Il n’y a pas violation de l’article 153du CDP car il n’y a pas de manœuvres frauduleuses », soutient Me LY.
Des faits et considérations qui amènent le défenseur de Khalifa SALL à espérer du juge LAMOTTE une décision courageuse. «Nous attendons, le monde attend du tribunal un seul acte, c’est un acte de courage et le relaxe de tous les prévenus», martèle Me Ciré Clédor LY.
Une observation à laquelle le Juge LAMOTTE a répondu : « Nous n’avons besoin de prendre un acte de courage, mais acte de vérité ».