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Au Sénégal, un Mirador scrute les besoins éducatifs de tout le territoire
Publié le jeudi 22 fevrier 2018  |  Le Monde
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© Autre presse par DR
Les élèves de l`école Sénégalaise
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Du haut de sa toute-puissance numérique, Mirador lance son radar d’algorithmes et calcule en temps réel les besoins des 9 331 établissements sénégalais du primaire et du secondaire. Rien n’échappe à sa sagacité : nombre d’heures de cours par discipline, absences, surplus d’enseignants.

Lancé en 2013 grâce à des fonds de la coopération canadienne, pour un coût total de 250 millions de francs CFA (380 000 euros), ce logiciel maison a nécessité le travail de cinq ingénieurs sénégalais pendant un an. « Avant, nous avions un fichier unifié du personnel de l’éducation nationale. C’était une base de données qui permettait d’enregistrer les nouvelles affectations. Mais chaque mise à jour devait être faite localement à Dakar. Il y avait beaucoup de contraintes et on percevait difficilement les besoins des régions », soutient Mamadou Sonko, l’administrateur technique principal du projet Mirador, pour « management intégré des ressources axé sur une dotation rationnelle ».

Sur les 98 040 enseignants que compte le Sénégal, chacun, selon son grade, doit effectuer un certain nombre d’heures de cours, et chaque classe, en fonction du niveau, doit accomplir un certain nombre d’heures dans chaque discipline. En 6e, par exemple, c’est six heures de mathématiques et six heures de français par semaine. « Le système est capable de détecter s’il manque un professeur de maths pour compléter le nombre d’heures définies et d’allouer automatiquement à l’établissement un enseignant supplémentaire, détaille M. Sonko. Dans l’autre sens, si le logiciel détecte qu’il y a un enseignant en trop pour le nombre d’heures à remplir, il le signalera. »

« Epanouissement »
C’est pour lutter contre ces déséquilibres et redresser le ratio maître-élèves (REM) que plusieurs Etats, dont le Sénégal mais aussi le Rwanda et la Côte d’Ivoire, ont créé des systèmes informatiques de répartition des enseignants. Si, depuis quinze ans, le nombre d’élèves par maître en Afrique décroît progressivement, le REM varie cependant beaucoup d’un pays africain à l’autre. En 2015, on atteignait ainsi 70 élèves par maître au Malawi, 63 au Rwanda et 59 au Tchad. De l’autre côté du spectre, le REM s’élevait à 18 en Sierra Leone, 22 au Cap-Vert et 30 au Liberia.

Mais les enseignants ne sont pas toujours répartis de manière équitable dans un même pays, voire au sein d’une même école. En Ouganda par exemple, la moyenne est de 55 élèves par maître, mais le ratio varie de 35 à 79 selon les districts. Au Niger, si le REM du pays est à 37, une classe peut regrouper cinq élèves tandis que celle d’à côté en aura plus de 100. « C’est l’une des raisons qui expliquent qu’au Niger plus de la moitié des enfants n’a pas atteint un socle de connaissances basique », explique Koffi Segniagbeto, analyste à l’Institut international de planification de l’éducation (IIPE) de l’Unesco, à Dakar.
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