La Cour d’assises de Thiès a condamné jeudi les accusées Penda Ndao, 27 ans, Coumba Loum, 20 ans et Awa Diop Gadio, 22 ans, à des peines respectives de 6 ans et 5 ans de travaux forcés pour le délit infanticide.
Penda Ndao a commis son acte le 14 janvier 2012, alors qu’elle était parti à Touba pour les besoins du magal. Ressentant des douleurs abdominales, elle part dans les latrines où elle accouchera d’un bébé de sexe masculin qu’elle enveloppe dans un sachet en plastique, pour ensuite le jeter dans la fosse sceptique.
Elle affirme avoir accouché d’un bébé mort-né qui n’avait pas poussé de cri à la naissance.
L’accusée Coumba Loum a été dénoncée par le chef du district sanitaire de Touba au commissaire spécial de la ville sainte qui a signalé la présence dans ses services d’une femme suspectée d’infanticide.
Arrivés sur les lieux, les enquêteurs l'interpellent. Elle reconnait les faits et déclare avoir accouché d’un bébé vivant et qu’elle a ensuite étranglé. Dans ses aveux, elle a dit aux gendarmes que l'auteur de la grossesse est le neveu de son mari. Ce dernier, selon elle, vit en Italie.
Awa Diop Gadio, qui vit dans le quartier Takhikao à Thiès, a commis son acte, avant de mettre son nouveau-né dans la fosse septique de leur domicile, le 21 août 2012.
Dénoncée par le chef de famille à la police, l’accusée, interpellée et interrogée par les éléments du commissariat central de Thiès, finit par avouer son forfait.