Le régime en place n’aura plus l’opportunité et l’occasion de réfléchir à une mascarade électorale pour les échéances futures, a affirmé, samedi à Thiès, le Pr. El Hadj Issa Sall, Secrétaire général national du Parti de l’unité et du rassemblement (Pur). Le Pr. Sall annonce un candidat de son parti en 2019.
Classé quatrième de façon absolue (3 députés), lors des élections législatives de 2017, le Parti de l’unité et du rassemblement (Pur) est entré dans la course à la succession du candidat de l’Alliance pour la République (Apr). Pour mieux préparer la présidentielle du 24 février 2019, le parti du guide moral des Moustarchidines, Serigne Moustapha Sy, a organisé, avant-hier à Thiès, une rencontre nationale en vue de discuter du mode de son financement et de sa restructuration à la base. Cette rencontre a servi de prétexte au secrétaire général de ladite formation politique pour se pencher sur l’élection présidentielle à venir. Le professeur El Hadj Issa Sall annonce une candidature de son parti. ‘’On y prendra part avec un candidat du parti’’, confie M. Sall sans dévoiler le nom du candidat du Pur.
Egalement, la formation politique va veiller à ce qu’il n’y ait plus de ‘’mascarade électorale’’ au Sénégal. ‘’En juillet 2017, il y a eu une non élection. C’est simplement proportionnel au fait que les élections législatives ne se sont pas bien déroulées. Si elles avaient été organisées de façon correcte, on aurait peut-être multiplié par quatre, voire par cinq le nombre de députés que nous avons. C’est aussi simple que ça. Si les autres n’ont rien, c’est parce que les primo inscrits n’ont pas voté et les gens n’ont pas retiré leurs cartes. C’est le parti au pouvoir qui a perpétré cette mascarade électorale. La mal organisation de ces élections incombe au pouvoir actuel. Ce sont eux qui ont organisé cette mascarade’’, tempête le Pr. Issa Sall. Il assure qu’il en sera autrement pour l’élection présidentielle de 2019.
‘’On ne peut pas afficher un satisfecit sur ce dialogue’’
Une chose est sûre, prévient-il : ‘’Ils n’auront pas l’opportunité et l’occasion de le faire. On ne les laissera pas faire. On a été à la concertation avec nos exigences. Nous allons suivre l’audit du processus électoral. S’ils ne distribuent pas les cartes, ils nous verront devant eux. Ce qui s’est passé en 2017 ne pourra pas se passer en 2019. C’est clair. Par conséquent, si les élections sont organisées normalement, nous avons bon espoir.’’
Ce dernier exhorte également l’ensemble des dirigeants départementaux présents à la rencontre à se mettre au travail, surtout à la base, en vue de mieux préparer la présidentielle qui se profile.
Sur la question des négociations sur le processus électoral, le Pur campe sur sa position et se veut clair. ‘’Nous avions dit, à l’entame, que nous allions aux négociations politiques sans condition. En partant à ces négociations, nous avions des solutions à préconiser. Entre autres solutions, nous avions l’audit du fichier électoral. Mais nous n’avions pas demandé l’audit du fichier électoral tout simplement. Nous avions demandé l’audit du processus électoral, c’est-à-dire de l’enrôlement au scrutin. Ils disent que le fichier est fiable à 98 %. Le fichier électoral est une chose très simple. Mais il y a le processus. On ne peut pas afficher un satisfecit sur ce dialogue’’, fait savoir le Pr. El Hadj Issa Sall.
Au secours d’Idrissa Seck
La polémique liée à la publication des contrats signés entre la Mauritanie et le Sénégal ne laisse pas indifférent le secrétaire général national du Pur. Dans ce cas précis, le Pr. Sall a préféré voler au secours du président du parti Rewmi, Idrissa Seck. Aussi, estime-t-il que tout citoyen à droit à la vérité. Par conséquent, dit-il, les gens doivent savoir ce qui a été chuchoté entre les deux chefs d’État. ‘’Je pense que ce que l’ancien Premier ministre a dit est quelque chose de tout à fait louable (…). Le peuple doit être au courant de ce qui a été signé. Quand on fait un contrat, il ne faudrait pas attendre qu’il soit ratifié par l’Assemblée nationale, promulgué par le président de la République. Il faudrait, au préalable, qu’il nous dise : voilà la quintessence ou la limite du gisement.
Il faut montrer au peuple la limite du Sénégal avec ses km2 et celle de la Mauritanie. Ce n’est pas possible qu’on divise par deux, c’est-à-dire, 50/50 en fonction de l’emplacement du gisement. C’est ce qu’Idrissa Seck demande’’, clarifie le Pr. Issa Sall. Avant d’ajouter que tout le monde sait comment les choses se font. ‘’Vous allez négocier, demander à l’Assemblée nationale de voter et promulguer en tant que président. On n’a pas besoin d’être président de la République pour le savoir. Ce qu’il y a, c’est tellement stratégique pour le pays, que quand on va négocier avec quelqu’un, on ne peut pas entrer dans le détail. Si les 50 % appartiennent à la Mauritanie et les 50 autres au Sénégal, en fonction de l’emplacement du gisement, les gens peuvent le comprendre. Mais si les 60 % appartiennent à la Mauritanie et les 40 % pour le Sénégal, cela va poser problème. Idrissa Seck a bien raison de demander au président Macky Sall ce qui s’est dit avec son ami le président mauritanien (Mouhamed Ould Abdel Aziz, Ndlr)’’, martèle le parlementaire.