A Dakar, le procès Khalifa Sall est suspendu jusqu’à jeudi matin. Le temps pour les avocats de préparer leurs plaidoiries, pour le procureur son réquisitoire. Le député maire de Dakar et les sept coaccusés, soupçonnés notamment de détournements de deniers publics, risquent jusqu’à dix ans de prison en cas de condamnation. Un procès politique pour Khalifa Sall, du détournement de deniers publics pour l’Etat. En plus de trois semaines d’audience, les différentes parties ont en tout cas eu le temps pour développer leur point de vue.
Malgré des tensions dans la salle, le juge Malick Lamotte a su mener avec brio la première partie de ce procès très médiatique. En se faisant respecter, mais en respectant aussi « la loi qui nous rassemble ici », a déclaré plusieurs fois le président. Au cœur des débats, l’utilisation des fonds alloués chaque mois, 30 millions de francs CFA, entre 2011 et 2015, au maire de Dakar.
Khalifa Sall et ses avocats se sont évertués, en revenant sur l’histoire de la ville, en citant près de 20 témoins, à prouver que ces fonds sont des fonds politiques, que le mécanisme basé sur des fausses factures pour justifier ces fonds était en place bien avant l’arrivée du maire en 2009. Conclusion de Khalifa Sall : ce procès est politique et ne vise qu’à stopper sa carrière.... suite de l'article sur RFI